Ce GT traitait du schéma directeur informatique et de l'installation de la DTNUM (DPN BSI2-DP5-DP9) au XYLO de Fontenay-sous-Bois.
Liminaire
Monsieur le Directeur,
Après plusieurs demandes, nous avons enfin un groupe de travail qui ne tiendra pas sur un temps limité d’une demi-journée.
Solidaires Finances Publiques est surpris d’avoir dans les fiches de ce groupe de travail, un schéma directeur du numérique alors qu’à plusieurs reprises vous nous répondiez ne pas en avoir un. La rapidité de production et la redondance de certains passages nous laissent supposer que l’utilisation de l’intelligence artificielle a été sollicitée pour la production de ce texte.
Ce document de 111 pages est très révélateur des ambitions de la DGFiP et apporte de nombreuses interrogations que nous aborderons dans cette liminaire.
Au niveau des moyens humains, il est indispensable pour nous d’avoir plus de détails pour connaître réellement dans quelle trajectoire veut aller la DGFiP. Pour cela, il est nécessaire d’avoir la répartition des effectifs par mission dans les services informatiques (SI, DISI, DTNUM, ...) avec le détail entre les agents DGFiP, les prestataires externes et les contractuels. On constate qu'il y a de plus en plus d’emplois en Centrale, ces dernières années. Nous souhaiterions avoir le nombre de prestataires externes et de contractuels qui travaillent au niveau de notre SI ainsi que la masse salariale que cela représente.
Pour Solidaires Finances Publiques, le budget de SI n’est pas assez détaillé et ne nous permet pas de comprendre où passe l’augmentation du budget, quelle est la part de la formation interne ? De plus, quelle part de budget est allouée au renouvellement du matériel informatique pour les agents ? Comment pouvez-vous mettre en avant dans le schéma directeur du numérique le fait de «placer les agents au cœur du système d’information » alors que dans un même temps on demande aux directions locales de réduire le renouvellement des matériels informatiques ? Est-ce que cette politique de restriction de renouvellement des postes fixes risque de remettre en cause le VPN 15 ?
Concernant la partie sur les projets d’envergure qui rencontrent des difficultés, pour Solidaires Finances Publiques, l’heure n’est plus à l’interrogation sur le renforcement de leur cadrage, le pilotage et l’évaluation des compétences nécessaires pour les mener à bien. Pour nous, c’est surtout un problème lié à l’externalisation de ces projets dont les coûts sont exorbitants, exemple pour PILAT, 123 Millions d’euros.
Quel est l’avenir des applications traditionnelles qui ne pourront pas être portées sur le CLOUD, seront-elles abandonnées ou leur maintien en condition opérationnelle sera-t-il externalisé ?
Les collègues s’inquiètent dans les DISI et ESI dans le cadre de la politique immobilière de l’État et les réorganisations de l’occupation de leurs locaux et leurs services qui comptent de moins en moins d’agents. Est-ce qu’un groupe de travail ou un séminaire sur la revue des missions de l’assistance a déjà débuté ou est programmé ? Les collègues de l’assistance (AT, SIL et CID) s’interrogent sur leur avenir à court terme, quant au maintien de leurs missions. Comme eux, nous nous questionnons car la mission d’assistance est totalement absente dans votre schéma directeur du numérique. Devons-nous en conclure que l’assistance n’a plus d’avenir et qu’elle sera prochainement remplacée par l’Intelligence Artificielle avec la mise en place des assistants virtuels comme suggéré dans votre document ?
A plusieurs reprises dans le schéma directeur, vous parlez de gains de productivité et d’efficacité, pouvez-vous nous fournir les bilans qui appuient ces affirmations ?
Est-ce que le but de la DGFiP est d’automatiser systématiquement toutes ses missions ?
Ce schéma directeur du numérique présente un très grand nombre de migrations, de réécritures et de développement d’applications à échéance de 3 ans. Mais nous nous interrogeons sur les capacités en interne de mener à bien tous ces chantiers, que ce soit au niveau humain ou financier.
Pour Solidaires Finances Publiques, la DGFiP doit mettre en place des plans de formations ambitieux. Chaque collègue doit pouvoir se former aux nouvelles technologies et ne pas se voir refuser ces formations au motif qu’il n’exerce pas la mission. Pour avoir de réelles compétences en interne, il ne faut pas hésiter à former les agents. Il s’agit là d’un enjeu majeur pour la DGFiP qui permettrait de renforcer son attractivité. Afin de conclure sur l’attractivité, pour Solidaires Finances Publiques compte tenu de la tension du marché, cela doit se traduire également par une augmentation significative de la partie indemnitaire.
Les enjeux de la DGFiP sont très ambitieux, mais combien de sites sont concernés pour stocker toutes les données ?
Le schéma directeur du numérique met en avant d’aller plus loin dans l’intelligence artificielle responsable mais :
- Est-ce que le nombre de DATACENTER va augmenter ?
- Est-ce que nos DATACENTER sont compatibles avec ECOFiP ?
- Pouvez-vous donner les mesures ECOFiP que vous avez mises en place dans ces DATACENTER ?
Vous mettez en avant la souveraineté numérique, mais avez-vous engagé des réflexions pour être moins dépendant des infra-structures et services numériques américains ? Allez-vous vous appuyer sur des acteurs français comme OVH ? Pour les postes de travail, le socle W11 fraîchement déployé de la DGFiP est -il déconnecté de l’intelligence artificielle (COPILOT ?)
Nous nous posons la question sur une éventuelle coquille dans le document concernant NUBO en page 39 ? N’y a-t-il pas une inversion des données entre la mémoire vive 350 To et le 5 To de volumétrie de stockage ?
Solidaires Finances Publiques souhaiterait avoir plus d’informations sur l’énigmatique paragraphe portant sur le porteur de projet. Je site : « Un porteur de projet pour accélérer la dématérialisation des échanges de la DGFiP avec ses usagers sera nommé en 2025. Un accompagnement de l’extension de la dématérialisation à valeur probante, incluant la signature électronique en cible, sera mis en place. »
Le schéma directeur du numérique met en avant le fait que « la disponibilité des services numériques est prioritaire », force est de constater que l’encart de la page 52 ne répond pas à cette exigence. Pouvons-nous avoir en séance les informations manquantes.
Par contre nos collègues sont disponibles pour assurer les astreintes, astreintes qui mériteraient d’être revalorisées.
Nous reviendrons sur d’autres points lors de l’examen des documents.
Compte rendu
En cours de rédaction.