Rapide analyse du 16

 La journée de grève nationale du 16 septembre à l’appel de l’intersyndicale Solidaires Finances Publiques, CGT Finances Publiques, FO DGFiP, CFDT Finances Publiques et CFTC Finances Publiques a été particulièrement suivie. Elle a également été très visible médiatiquement ; de nombreuses reprises presse (télé, radio, journaux, sites), nationales et locales, ont enfin permis de faire parler de la DGFiP, de ses agent.es et de leurs actions.

 Dans sa communication externe, la Direction Générale avance un chiffre de grévistes de 36 % sur l’ensemble des services et des agent.es des finances publiques. De fait, la mobilisation a été beaucoup plus forte au sein des services qui, à l’heure actuelle, connaissent les intentions des pouvoirs publics sur l’organisation des services. Autrement dit, sur les conséquences du projet dit de « géographie revisitée ». D’autres départements et directions spécialisées ne savent pas encore ce que contiendra le projet des pouvoirs publics (comme Paris ou les directions spécialisées du contrôle fiscal).

 Ceci explique que, dans les départements, la mobilisation moyenne s’établisse à environ un agent sur deux. De manière générale, la journée du 16 septembre dépasse largement la mobilisation enregistrée au cours des dix à quinze dernières années dans le cadre d’un « appel DGFiP ».

 Et les suites ?

 L’intersyndicale n’a pas voulu appeler à une journée de « 24 heures sèches ». De nombreuses actions locales ont eu lieu au cours des derniers mois. L’intersyndicale appelle à leur poursuite et leur développement sous toutes ses formes.

 Pour l’heure, certains sites, ou départements (le Rhône), appellent à une reconduction du mouvement ce mardi 17 septembre. D’autres organisent des actions locales de type pique-nique (Côte d’Armor), affichages et banderoles (Hauts-de-Seine). De nombreuses AG se tiennent ce mardi 17 septembre.

 Le développement et la visibilité de ces actions sont déterminants. Gérald Darmanin a annoncé que la concertation serait un peu plus longue. Personne n’est dupe : son objectif demeure d’aller « au bout » de sa réforme. Cela dit, cette « annonce » traduit également un malaise et un questionnement des pouvoirs publics qu’il faut analyser comme un premier frémissement.

 Poursuivre l’action, développer le contact avec les élus locaux (nombreux hier aux côtés des agent.es en grève) et convaincre nos collègues que l’on peut faire bouger les choses doivent être notre priorité. Le type d’actions possible ? Outre les AG/HMI et tournées de sites, toujours nécessaires pour discuter collectivement, voici certains exemples d'actions.

Certaines ont déjà été mises en œuvre, elles gardent néanmoins leur pertinence. En voici quelques exemples qui peuvent être proposés, nourrir l’imagination et le débat.

- opération « 1000 bornes »,

- rassemblements devant les sites,

- affichage, banderoles,

- pique nique revendicatif,

- tractage,

- référendum auprès des agent.es,

- interpellation des élu.es,

- pétitions usagers/élu.es,

- com presse sur les déclinaisons locales de la « géographie revisitée »,

- grève accompagnée d’actions,

- etc.