La déclinaison du volume des suppressions d'emplois pour la Fonction Publique d’État s’élève pour l'année 2019 à 4 500. L'effort contributif de la DGFiP se monte à 2 130 soit 47,3 % du volume total des suppressions d'emplois.

Une fois de plus, la DGFiP est l’administration la plus touchée. Elle atteint, ainsi, le chiffre inacceptable de 40 000 suppressions emplois depuis 2002.

Si certains vantent cette contribution au motif qu’elle serait moins importante que ce que l’on pouvait craindre, le constat est tout autre quand on compare aux charges de travail en constante augmentation depuis 2002 sur l'ensemble des missions.

L'estimation faite par Solidaires Finances Publiques (soit potentiellement plus de 15 000 suppressions d’emplois sur l'ensemble du quinquennat) est basée sur l'effort contributif de ce que subit la DGFiP depuis 2002.

Si on se réfère à l'annonce de 10 000 suppressions pour l'année prochaine et la cible de 50 000 à l'horizon 2022 validée par le 1er Ministre, il est fort à craindre que notre estimation devienne dans un avenir proche une réalité.

Au-delà de la querelle des chiffres qui n'est pas sans incidence sur la qualité des missions et les conditions de travail des agents, la question est de savoir quelle DGFiP se profile dans les années prochaines.

Notre constat sur la complexité du prélèvement à la source et sur les nombreuses sollicitations qu’il va générer, sur le besoin des collectivités locales de disposer d’un réseau comptable de proximité ou encore sur la baisse de la présence du contrôle fiscal (pour ne citer que quelques-unes des missions de la DGFiP) montre que l’affaiblissement de la DGFiP engagé de longue date prend les allures de sabotage du service public.

Pour Solidaires Finances Publiques, les missions multiples (gestion de l’impôt, contrôle fiscal, contrôle de la dépense publique, missions foncières et cadastrales, conseils aux collectivités locales…) sont au cœur du fonctionnement de l’État, les mettre en danger dans leur fonctionnement et dans leur périmètre par une politique drastique et dogmatique de baisse des moyens interroge sur le devenir de l’État social.