SOLIDAIRES FINANCES PUBLIQUES

Lors de son audition par la Commission des Finances sur les « Cum-Cum » le mardi 8 juillet, le ministre de l’Économie et des Finances, M. Lombard a été questionné sur la situation dramatique à la DGFiP concernant le nombre de tentatives et de suicides depuis 6 mois, déjà supérieur à toute l’année 2024.

Alors que nous aurions pu nous attendre à de l’empathie, du respect et de la réserve, ce dernier a une fois encore choisi la stratégie du dédouanement en indiquant que selon lui ces « drames individuels »,« ne sont pas liés à des raisons d’organisation, de charge de travail ou de management » ; qu’il n’y avait pas « de raisons particulières liées à l’organisation ou aux missions de cette grande administration ». Selon lui toujours, il n’y a pas d’« enquête à avoir ». Par ailleurs, il précise, en toute simplicité, qu’avec son expérience d’avoir « dirigé de grandes institutions avec des milliers d’agents, toutes sont frappées par des drames ! ».

Ces propos sont tout simplement insultants. Insultants pour les victimes, leurs familles, leurs amis et leurs collègues proches. Mais également insultants pour l’ensemble de notre collectif. Une fois encore, les pouvoirs publics renvoient tous ces drames à des situations individuelles et se dédouanent ainsi des conséquences de leurs politiques, menées depuis des décennies, consistant à détruire nos collectifs de travail, nos missions, nos emplois et nos conditions de travail.

Solidaires Finances Publiques sait que ces drames ont des causes multifactorielles. Mais pour savoir si le travail fait partie de ces facteurs, des enquêtes doivent être systématiquement proposées. Ce sont leurs conclusions qui permettront de déterminer le rôle de l’environnement de travail dans ces actes dramatiques. Au-delà, l’urgence aujourd’hui est la prévention. Pour cela, il faut, sans aucun tabou, questionner le travail, son organisation, mettre en débat le management et trouver des pistes pour que ces drames humains ne se produisent pas.

Alors, M. Lombard: Respectez-nous et taisez-vous !