Liminaire

Pour Solidaires Finances, l’action sociale ministérielle est l’affaire de toutes et tous, en activité, à la retraite ou ayant droit.

Pour ce faire, Solidaires Finances partage le constat d’un déficit de communication, abordé lors du groupe de travail du CNAS du 25 mai dernier. Certaines des pistes évoquées alors nous paraissent aller dans le bon sens, que ce soit la réflexion sur une charte graphique unifiée, la mise en place d’un portail unique renvoyant vers les différents sites internets ou la planification de campagnes saisonnières de communication.

Pourtant, au-delà de ces moyens techniques et matériels, pour Solidaires Finances, il est important de pallier le déficit d’informations en renforçant la proximité des acteurs et actrices de l’action sociale avec les bénéficiaires et notamment la proximité géographique. Pour Solidaires Finances, une bonne part du manque d’informations constaté, notamment chez les agents en activité, vient de l’éloignement des collègues vis-à-vis des actrices et acteurs de l’action sociale.

Or, aux Ministères Économiques et Financiers, le choix de la proximité, comme l’attachement à une action sociale ministérielle, est le fruit d’une construction historique, acquise notamment suite au conflit de 1989. Le choix avait alors été fait de privilégier des réponses collectives à certains besoins importants des agents, au lieu d’une unique réponse individuelle et indemnitaire.

Cette réponse collective a ainsi pour objectif de renforcer le lien social dans nos administrations. L’action sociale est une politique importante aux MEFs et essentielle pour les agents. Elle permet d’améliorer leurs conditions de vie à toutes les périodes de leur existence.

Les pistes de travail que vous évoquez sont particulièrement nébuleuses. Or pour Solidaires Finances, elles devraient répondre aux valeurs fondamentales de ce qu’est une véritable politique d’action sociale :

  • améliorer la qualité est un objectif constant, mais la prise en compte des priorités doit se faire dans le cadre d’une prise en charge collective ;
  • clarifier l'offre et l’organisation des opérateurs ne doit pas se faire, comme c’est trop souvent le cas dans nos administrations, dans une logique essentiellement comptable ;
  •  la mise en œuvre des prestations nationales et locales doit se faire au plus proche des besoins.

Pour Solidaires Finances, le réseau des délégations est le principal vecteur de proximité géographique, et l’interlocuteur indispensable pour garantir une action sociale au plus près des besoins des agents et agentes des ministères économiques et financiers. Parmi les diagnostics que vous faites, vous vous interrogez sur « la place des initiatives portées en propre par les délégations départementales ». Que doit-on en déduire ?

Solidaires Finances continuera de se battre pour que les agents de Bercy puissent bénéficier d’une action sociale ministérielle de qualité répondant à leurs besoins. Pour ce faire, il est nécessaire de développer le rôle des délégations, qui sont les grandes oubliées des axes évoqués dans les documents de travail transmis.

Enfin, pour Solidaires Finances dans le contexte politique actuel de remise en cause des aides sociales et de restrictions budgétaires, tendant à un nivellement vers le bas, deux questions sont pour nous fondamentales :

  • qu’en est-il du budget de l’action sociale à laquelle les ministres se disent attachés, tant sur les effectifs (ETPT) que sur le budget propre dans le cadre du prochain PLF 2019 ? Quelle est la commande que vous avez reçue ? Quand aurons-nous la réunion sur l’exécution du budget 2018 de mi parcours ?
  • quel avenir pour les structures départementales déconcentrées, les CDAS, alors que CHSCT et CAP sont aujourd’hui remis en cause tant sur leur existence que sur leur ADN à savoir le droit des agents à être défendus et à pouvoir améliorer leur quotidien, face à l’arbitraire et à l’injustice, au laisser faire de nos responsables administratifs ?