Ce jeudi 7 juillet 2022, se tient un comité de suivi (COSUI) sur le protocole de reconnaissance de l'engagement des personnels de la DGFiP qui se poursuit sur le volet indemnitaire de notre rémunération.

Liminiare 1 Cosui Protocole

Ce comité de suivi fait suite à une nouveauté dans notre administration, celle de mettre en place une négociation dans le cadre d’un protocole. Cette possibilité s’inscrit dans le cadre de la loi de transformation de la Fonction publique que Solidaires Finances Publiques continue de dénoncer et de combattre car elle tire entre autres par le bas les droits et garanties des personnels et réduit le champ d’intervention des élu.es du personnel et des organisations syndicales. En effet, sous un pseudo dialogue social dit « rénové », cette loi a rebattu les cartes en termes de dialogue social, notamment en mettant fin aux instances : fusion des Comités techniques et des CHSCT, suppression des Commissions Administratives Paritaires Locales et réduction du champ de compétence des CAP nationales. Ainsi, par ces modifications substantielles, cette loi réduit les possibilités des personnels de faire valoir leurs droits et touche les droits syndicaux qui sont en lien avec le dialogue institutionnel en les réduisant de façon importante.
Nous profitons de ce moment pour reformuler avec force notre mécontentement par rapport au fait qu’à 3 mois du dépôt des listes dans les différents scrutins qui seront soumises aux élections professionnelles de décembre 2022, les cadres et modalités pratiques de fonctionnement des différentes instances ne soient pas finalisés en termes de droits syndicaux et d’exercice des différents mandats des futur.es élu.es.

Pour en revenir à ce comité de suivi du protocole sur la reconnaissance de l’engagement des personnels qui a été signé par l’ensemble des syndicats représentatifs de la DGFiP, il permet à l’ensemble des parties signataires d’en tirer des enseignements. Nul ne peut nier que nous étions en présence d’un exercice nouveau qui a nécessité un temps d’échanges intenses pour aboutir à un contenu de protocole avec quelques avancées pour les personnels. Sans renier notre signature, nul ne peut ignorer et marginaliser le fait qu’il ne règle pas toutes les insuffisances en termes de reconnaissance de l’engagement des personnels.

Pour Solidaires Finances Publiques, cette nouvelle modalité d’exercice du dialogue social ne doit pas être l’alpha et l’omega car la clef de voûte de celui-ci doit être définie par les axes stratégiques que constituent les instances représentatives telles que les CSA (Comités Sociaux d'Administration).
Dans tous les cas, notre syndicat sera toujours présent, quellle que soit la forme que peut prendre le dialogue social, pour porter les revendications légitimes des personnels. Nous serons toujours dans l’action pour que les droits nécessaires à l’amélioration des conditions de travail et des droits et garanties des personnels soient respectés et revus à la hausse.

Cette nouvelle modalité met également en exergue le fait que la qualité des échanges, la transparence, le respect de ce qui est porté par les représentantes et représentants des personnels, sont des préalables indispensables pour mener à bien des échanges pro actifs. De tous bords, des améliorations sont sûrement nécessaires, mais du côté de l’administration et notamment des échelons locaux et parfois de certaines sous-directions ou bureaux, il y a matière à mieux appréhender le fait syndical, les mécanismes de construction des revendications, etc. Cela évitera que l’on accuse les organisations syndicales de posture hors sol ou d’appareil, car s’il y a un appareil autour de la table du dialogue social, ce n’est nullement du côté des OS qui ne sont que l’émanation des analyses, positions, mandats donnés par leurs mandants mais aussi des agentes et agents.

Nous reviendrons au cours de ce comité sur les différentes analyses portées dans les fiches mises à disposition.