Promotion par tableau d’avancement : la DGFiP instaure le règne de la terreur et de l’arbitraire !

Dommage collatéral de PPCR, mais dont la responsabilité pleine et entière revient à notre directeur général et aux ministres de tutelle. La mécanique des tableaux d’avancement pour une promotion de grade au sein de son corps est connue mais va connaître en 2018 des changements significatifs

et d’autant plus graves qu’avec la suppression des réductions d’ancienneté sur la durée d’échelon, la reconnaissance professionnelle va se focaliser sur la promotion intra-catégorielle (avancement de grade) et inter-catégorielle (avancement de catégorie).

Notre analyse des 3 critères nouveaux les plus dangereux.

Nouvelle mesure pour TA 2018 Commentaire
L’agent ne devra pas avoir fait l’objet, dans le tableau synoptique d’appréciation du compte-rendu d’entretien professionnel (CREP), d’une cotation "insuffisant" sur les 3 dernières années. Auparavant seuls les agents ayant eu une pénalisation d’ancienneté étaient interdits de promotion par TA. Même une mention d’alerte n’était pas rédhibitoire. Il suffira donc maintenant d’une faiblesse sur un seul point, matérialisée par un petite croix dans le CREP, pour que l’agent soit privé de toute possibilité de promotion de grade.
L’agent ne devra pas avoir fait l’objet de critiques ou de réserves récurrentes sur la manière de servir dans les CREP des 3 dernières années. Chacun(e) connaît le caractère subtil de la notation et le décryptage nécessaire au double langage de la notation dans la Fonction publique. On voit donc bien la part d’interprétation possible sur telle ou telle phrase au regard des termes "critiques" et "réserves". C’est là que le règne de l’arbitraire va hélas faire son retour.
L’agent ne devra pas avoir fait l’objet d’une note de service constatant une insuffisance ou un comportement professionnel inapproprié. La note de service est un acte unilatéral entre un supérieur hiérarchique et un subordonné. Si le subordonné peut (et même doit !) y répondre et qu’il est conseillé de recourir à un(e) militant(e) de Solidaires dans ce cas, il n’y a pour autant aucun cadre de contestation formelle comme une CAP par exemple. Cela va ouvrir la voie à de la sanction disciplinaire déguisée et indirecte, une simple note pouvant bloquer un agent indéfiniment dans sa carrière !
C’est par ce biais que le règne de la terreur va, en plus de l’arbitraire, s’instaurer et peser sur les agents.


Solidaires Finances Publiques dénonce la politique sociale d’arbitraire et de terreur que la DGFiP instaure sous couvert d’un argumentaire perverti de retour aux fondamentaux méritocratiques de la Fonction Publique.
Solidaires Finances Publiques appelle tous les agents au BOYCOTT de leur entretien d’évaluation.

pdftract boycott ent/TA