Nos propos liminaires s'inscrivent dans la droite ligne de notre déclaration au CTR du 31/01 et de notre courrier envoyé le 3 février. Ils constituent également un 1er élément de réponse au courrier du Directeur Général en date du 7 février, lequel confirme nombre de sujets que nous souhaitons voir débattus.

liminaire

Pour Solidaires Finances Publiques, l'urgence sur l'état de la DGFiP et ses personnels nécessite que nous agissions à tous les niveaux pour porter les revendications et les attentes des agentes et agents.

Lors du CTR du 31 janvier, vous nous avez précisé que le contrat pluriannuel était votre priorité, que sur ce point la période pour le signer était contrainte et que vous ne souhaitiez pas le finaliser sans avoir pris la mesure des attentes des personnels. Nous avons entendu ce message, que nous soupesons comme un engagement et c'est pourquoi Solidaires Finances Publiques assume sa présence aujourd'hui. Mais notre présence ne vise pas à vous permettre de cocher une case sur le bilan du dialogue social, mais bien de mettre en exergue les urgences et les attentes du moment.

Le pouvoir d'achat est une question prégnante qui inquiète toute la société française et les agentes et les agents de la DGFiP ne sont nullement épargnés. Alors qu'ils ont, avec une très grande conscience professionnelle, accompli toutes les missions malgré les suppressions d’emplois, les réformes structurelles incessantes, les agents DGFiP subissent de plein fouet la dégradation des conditions de travail, la non reconnaissance de leurs qualifications, la baisse de leur pouvoir d'achat.

Pour Solidaires Finances Publiques, ces temps de disette, marqués par le gel du point d'indice et par un régime indemnitaire figé depuis 10 ans( valeur du point ACF à 55,05€ depuis 2009, la prime de rendement figés depuis l'harmonisation de 2014, la revalorisation de l'IMT due principalement à l'intégration dans son montant des primes de fusion), ne sont plus acceptables, ne sont plus supportables. Aussi Solidaires Finances Publiques revendique entre autres:
la revalorisation du point d'indice pour l'ensemble des fonctionnaires,
l'abandon de la mise en œuvre du RIFSEEP ou de tout autre principe de rémunération individuelle, au mérite, et ce de façon pérenne,
La pérennisation et l’annualisation de l'attribution de la prime PAS de 200 euros pour l'ensemble des personnels,
de porter l'IMT (qui reconnaît la technicité des personnels) à 200 euros par mois tout en réduisant le prélèvement pour pension civile de 20 % à 11,1 % taux standard soit 1000 euros net par an pour toutes et tous.
La revalorisation des ACF par une augmentation du nombre de points et de la valeur de celui-ci tau

La revalorisation du pouvoir d'achat passe également par une politique sociale volontariste et ambitieuse...Si la politique sociale est déclinée au plan Fonction publique et ministériel, une prise en charge propre à la DGFiP est nécessaire.
Ainsi, pour illustrer ce propos, nous considérons que des mesures d'urgence et concrètes doivent être mises en œuvre sur les questions du logement, de la restauration et de la garde des jeunes enfants, d'aide à l'installation pour les nouveaux agents. La DGFiP se doit être volontariste pour répondre à ces attentes. Nous réaffirmons ici, que les droits sociaux sont autant du pouvoir d'achat indirect pour les personnels et ils contribuent à l'attractivité de notre administration pour les recrutements futurs et cei est d'autant plus important au regard des volumes annoncés à court et moyen terme.

Nous réaffirmons également qu'en matière de protection sociale, des évolutions notables sont attendues. Ainsi, le principe de la participation de l'employeur au financement de la protection sociale complémentaire doit être intégrée. A ce sujet, nous relayons et associons pleinement à la déclaration commune de la MFP et des organisations syndicales représentatives à la Fonction Publique. Aussi la prise en charge de 50 % de la part de l’État employeur doit enfin être une réalité.

Le pouvoir d'achat est lié également aux qualifications et aux promotions internes.
Le niveau de diplôme pour accéder aux concours est inchangé et cela permet à l’administration d'offrir des niveaux de recrutements reflets de la société et de contribuer, notamment par les voies de promotions internes à l'ascenseur social. Cependant, les fonctions assurées et compétences demandées aujourd'hui sont d'un haut niveau de technicité et de qualifications (liées notamment à la maîtrise des outils numériques). Cela nécessite de faire évoluer rapidement les agentes et agents. C'est pour cela que Solidaires Finances Publiques revendique des carrières linéaires depuis des années.
Ainsi il faut dans un premier temps faire tomber l'ensemble des barrières qui freinent le déroulé de carrière statutaire notamment la contrainte budgétaire. Nous demandons un plan exceptionnel de reconnaissance des qualifications qui devra se concrétiser dans les taux pro-pro pour la période 2021-2023!
De plus, la promotion interne doit être plus ambitieuse car elle contribue à donner des perspectives aux personnels. Un rééquilibrage entre les volumes de promotion interne et recrutement externe doit être établi et l’évolution démographique de la DGFiP le permet. Pour cela le dispositif qui limite à 5 possibilités pour candidater aux concours internes d'inspecteur doit être supprimé.
Bien sur ces promotions et recrutements nécessitent une formation initiale et continue ambitieuses.

Pour que le collectif de la DGFiP retrouve sens, il doit évoluer avec des règles de gestion discutées et définies au plan national avec les organisations syndicales nationales.Cela pourrait constituer un « règlement national des règles de gestion ». Ces règles pourraient être contrôlées dans un cadre ad hoc avec des élu.s du personnel nationaux et locaux. Nous l'affirmons ici avec force, la gestion des personnels illustre le niveau de respect et de considération que porte l'état employeur vis à vis des ses personnels. Ces derniers doivent pouvoir bénéficier d'un vrai soutien et de véritables possibilités en interne pour se faire représenter et défendre.

Les conditions de travail sont une préoccupation centrale pour les agentes et agents. Pour Solidaires Finances Publiques la DGFiP a la responsabilité de s'engager pour une amélioration concrète de ses dernières en ayant une réelle politique de prévention sur l'ensemble des risques professionnels : agir sur les causes doit être une priorité pour éviter des dégâts en termes de santé.

Solidaires Finances Publiques réaffirme également, que les missions comme les structures de la DGFiP ne peuvent se réfléchir, s'organiser, sans y associer les personnels et leurs représentants. C'est pourquoi, nous exigeons d'avoir des échanges exhaustifs sur les missions et leur exécution ainsi que les structures dédiées. Ces missions définissent notre administration aussi elles ne doivent être en aucun cas externalisées et/ou transferées mais toutes renforcées. A titre d'exemple au regard du projet NRP nous estimons qu'il faut davantage de services territoriaux de la DGFIP, contrairement à ce qu'envisage la Direction Générale. Nous réitérons notre ferme opposition à l'agence unique de recouvrement et nous souhaitons également au-delà de la seule RPP évoquer l'ensemble des missions de la gestion publique et plus globalement l'avenir de toutes les missions de la DGFIP.

Pour Solidaires Finances Publiques ce CTR doit nous permettre collectivement de définir les sujets et la méthode de travail nécessaires. Ce travail ne peut s'engager sans que nous ayons eu un cadrage mutuel précis sur l'organisation et le fonctionnement du dialogue social auquel le Directeur Général semble attaché.

Concernant les autres points à l'ordre du jour nous vous renvoyons aux propos liminaires de la 1ère convocation.