Solidaires Finances Publiques n’a pas l’habitude de quitter une instance de dialogue social d’autant plus quand cette instance est primordiale pour la santé, la sécurité et les conditions de travail des agentes et agents. Mais pour pouvoir maintenir un dialogue social constructif, il faut être deux. Force est de constater que ce n’est pas l’objectif de la présidente de la FSR. Au vu de l’attitude de cette dernière lors de la FSR du 17 janvier, Solidaires Finances Publiques, CGT Finances Publiques et FO DGFiP ont fait le choix de quitter la FSR en fin de matinée devant l’attitude inacceptable de la présidente.
Un festival de mauvaise foi et de propos déplacés
Nous avons abordé le début de l’instance en déplorant et alertant l’administration sur le cas de deux suicides d’agents stagiaires à la DGFiP pour 2025. Face à ces événements dramatiques, la seule réponse de la présidente de la FSR est que ces situations relèvent de l’intime et d’une certaine fragilité des personnes, se dédouanant ainsi de toute responsabilité : l’isolement des collègues, leurs difficultés professionnelles. Dans l’abjection la plus totale, le fait que les chiffres du nombre d’événements graves entre 2023 et 2024 sont dans une évolution baissière, la satisfait. Circulez, tout va bien dans le meilleur des mondes. Les raisons de tels actes sont évidemment multiples mais si une seule de ces raisons est due à l’environnement professionnel, il est de la responsabilité de l’administration de prendre toute sa responsabilité et d’y remédier.
Mais soyons rassurés, la direction est fière, très fière de l’arrivée de Sign@lFip qui semble être l’outil magique pour tous les problèmes. Solidaires Finances Publiques a rappelé qu’il reste des points de désaccord, notamment sur la question de l’anonymisation des fiches de signalement.
Carton rouge
Ensuite, sur le point suivant de l’ordre du jour relatif à la politique immobilière, la présidente de la FSR se permet de couper sans ménagement une des représentantes des personnels, arguant que l’illustration qu’elle donnait de ce qu’elle vit au quotidien dans son service local n’est pas du périmètre de l’instance. Ni la forme ni le fond ne sont acceptables.
Et nous nous questionnons légitimement sur la nature des débats que nous devons mener dans cette instance. De quoi devons-nous débattre en FSR, des seuls sujets qui ne fâcheraient pas l’administration dans les choix qu’elle opère, alors même leurs impacts au quotidien sur les conditions de travail, la santé et la sécurité des agents ?
En tant que représentants des personnels, nous avons pris nos responsabilités ; les discussions étant stériles, il était inutile de rester.
Pour couronner le tout, l’administration a décidé de stopper la FSR alors qu’une organisation syndicale avait fait le choix de rester. Devons-nous rappeler à l’administration les règles des instances ? Devons-nous rappeler que nous représentons les personnels et que dans ces instances nous ne sommes les subordonnés de personne ?
Une fois encore, la présidente de la FSR a fait preuve de mépris envers les représentants du personnel, de leur expérience et retours du terrain.
Une fois encore, la présidente de la FSR s’éloigne du dialogue social constructif dont elle n’a de cesse pourtant de nous abreuver !
Une fois encore la présidente de la FSR se moque de cette instance ! Une fois de trop !