L’observatoire interne 2024 de la DGFiP vient de rendre son verdict. Et la DGFiP n’a pas de quoi pavoiser, malgré une communication de la DG qui se veut meilleure que les années antérieures.
Seul point réellement positif, une participation en hausse de 9 points par rapport à 2023, 47 % des effectifs de notre administration ont répondu au questionnaire. La DG a redoublé d'efforts pour inciter les personnels à participer massivement à cet observatoire. En fait, les personnels sont lassés par cette enquête qui n'aboutit à aucune amélioration de leurs conditions de travail ni à une véritable analyse de la situation. Et aucun des résultats fournis ne fait la distinction entre les catégories C, B et A, et c’est une 1ère ! De même, en 2023, nous avions des éléments en fonction de la structure d’affectation, cette année aucun distinguo, nous avons des chiffres sur la DGFiP tout entière !
Les chiffres sont néanmoins éloquents sur bien des éléments :
- le nombre de personnels de la DGFiP non satisfait de travailler au sein du ministère stagne à 27 % . Ils sont 15 % à être très satisfaits contre 66% pour les personnels du ministère ;
- seulement 30 % des personnels se déclarent optimistes sur leur avenir au sein de leur Direction ;
- 49 % estiment que les changements à la DGFiP sont trop rapides ;
- 5 % des agents estiment que leur motivation dans leur travail augmente. Pour un agent sur deux (52 %), sa motivation diminue ;
- 23 % des agents estiment que leur direction évolue dans le bon sens pendant que 49 % trouvent les changements trop rapides ;
- 59 % ne sont pas optimistes sur leur avenir au sein de la DGFiP alors même qu’au niveau ministériel 32 % sont optimistes et 66 % au niveau de la Fonction publique d’État ;
- 66 % des agents restent satisfaits des possibilités de formation, mais 53 % ne se sentent pas accompagnés dans leur parcours professionnel ;
- 32 % des agents estiment très importante la quantité de stress liée au travail.
Quant aux items sur les conditions de travail, la charge de travail reste trop conséquente pour 51 % des personnels et la quantité de stress sur une échelle de 1 à 10 est évaluée à 6,3 et pour les personnels qui évaluent leur stress au-delà de 8, ils représentent 32 % des répondants.
Cet exercice 2024, en plus d’une participation dont on ne connaît la répartition entre les corps C, B et A, est très loin d’être favorable à la DGFiP. Ces chiffres viennent conforter ce que nous dénonçons : la dégradation des conditions de travail, des évolutions à marche forcée et plus généralement la destruction de nos chaînes de travail. Les réformes incessantes, les nombreuses atteintes à nos missions, à nos structures affectent les agents et les agentes dans leur quotidien de travail. Ce sont des signaux forts que l'administration doit prendre en considération.
Solidaires Finances Publiques demande que l’observatoire 2025 soit détaillé en fonction des corps et des structures comme cela était fait en 2023. Comment pouvoir faire une analyse de qualité en ayant moins de données d’un exercice à l’autre ?!
Solidaires Finances Publiques exige en ce sens l’arrêt des réformes déstructurantes de nos missions de service public, la revalorisation des rémunérations de l’ensemble des personnels, une augmentation des possibilités de promotion et de meilleures conditions de travail.