Comité National de Suivi du Plan d'Action sur les Conditions de Vie au Travail du 18 Mai 2017.

Solidaires Finances Publiques n'assistera pas au Comité national de Suivi du Plan d'Action sur les Conditions de vie au Travail convoqué le 18 mai 2017. Il n'est pas question que Solidaires cautionne ce qui a été réduit à un simple suivi administratif et statistique des outils existants.

Quels que soient par ailleurs la qualité des travaux et l'implication des services RH, tant en national qu'en local, les conditions de vie au travail ne doivent pas se cantonner à un suivi en terme de ressources humaines, mais être traités comme une question transversale. Il est impératif que cette question retrouve aussi la dimension multipartite et pluridisciplinaire qu'elle avait au départ (associant le secrétariat général du Ministère, l'IRES, le pôle ergonomie, ...) et qu'elle a perdu.
En effet, toutes les données :
- Document Unique d'Evaluation des Risques Professionnels – Programme Annuel de Prévention (DUERP – PAP),
- Rapports annuels des Médecins de prévention et des Inspecteurs Santé et Sécurité au Travail,
- Fiches de signalement, avis et alertes des CHSCT,
- Tableaux de Bord de Veille Sociale (TBVS),
- Baromètre Social,
montrent bien que la nature d'exposition aux risques, les sources principales du mal-être et de la souffrance au travail, relèvent de la charge de travail, de l'organisation du travail, du pilotage des missions et des directives, du travail sur écran et de la pression temporelle, des réorganisations incessantes, des suppressions d'emplois.
Par conséquent, tant que la DG refusera de poursuivre les discussions ouvertes en 2008 et aussitôt refermées sur les indicateurs, tant qu'elle refusera d'intégrer l'impact sur les conditions de travail en amont des réorganisations et des orientations du pilotage des missions, tant qu'elle s'obstinera à rejeter toute discussion sur le rôle et la place de l'encadrement, tant qu'elle ne laissera pas une vraie place à l'expression des agents sur le travail, aucune solution durable ne pourra se faire jour.
L'ergonomie et compatibilité des logiciels et applications, la stabilité des règles et pratiques de gestion, le respect des droits et garanties des agents, la prise en compte de l'impact calendaire cumulé des directives métier sur la charge quotidienne, les travaux en sites occupés, sont aussi des sujets très concrets dont nous demandons depuis très longtemps qu'ils soient abordés.
Solidaires Finances Publiques ne partage pas du tout les analyses de l'administration, qui face à l'état absolument catastrophique du ressenti des collègues, se réfugie derrière le facteur « âge », lequel accentuerait la perception négative du climat social et la démotivation !
Mais surtout, Solidaires Finances Publiques ne peut accepter qu'après avoir mesuré le poids de la charge de travail, l'urgence, le stress pesant sur les agents (cf. Unité 1086 du 16 mai 2017 pages 12 et 13), la DGFiP n'y apporte aucune réponse ! Pour être précis, il faut reconnaître qu'elle en apporte bien une, de réponse : un nouveau diagramme en radar pour traduire 5 indicateurs du baromètre social en « critère du pilotage de la performance » ! On va voir ce qu'on va voir !
Manifestement, au plus haut niveau de la DGFiP on s'obstine à toutes les manœuvres pour éviter tout débat contradictoire, et ne surtout pas remettre en cause son pilotage et son management.
Pour Solidaires Finances Publiques, il faut prendre la mesure de l'ampleur des enjeux humains qui existent derrière les chiffres. Et se saisir à bras le corps des raisons profondes du mal-être des agents de la DGFiP.