Ce groupe de travail initialement prévu le 24 octobre 2017 s'est tenu le 14 février 2018.

Liminaire

Ce groupe de travail initialement prévu le 24 octobre 2017 se tient finalement aujourd'hui. Or le dernier GT remontant au 28 juin 2017, Solidaires Finances Publiques est plus que surpris pour ne pas dire déçu de la légèreté des documents envoyés concernant uniquement la refonte des indicateurs alors que l'actualité du contrôle fiscal est plus que brûlante.

Solidaires Finances Publiques avec l'intersyndicale CGT Finances Publiques, FO DGFiP et la CFDT Finances Publiques vous ont adressé un courrier demandant un GT permettant d'aborder un certain nombre de sujets dans un cadre de dialogue constructif. Or, votre réponse nous laisse quelque peu amers.
Tout d'abord sur les indicateurs qui sont le seul point à l'ordre du jour, les échanges sont quelque peu faussés puisque la note du 5 décembre 2017 est partie dans le réseau pour une mise en application au 01 janvier 2018.

Sur le bilan de compétences, aucun document n'est fourni alors qu'une présentation du projet de note a été faite lors d'une réunion informelle aux représentants des personnels de la Centrale le 29 janvier 2017. Pour Solidaires Finances Publiques, nos propos seront en cohérence avec ce que nous avons dit lors de cette réunion et du CTR du 30 janvier dernier. Sur le bilan de compétences quinquennal, Solidaires Finances Publiques a rappelé la genèse de ce projet désormais intitulé "suivi des compétences" lancé par la Direction générale concernant les agents de la Centrale et des agents de la sphère du contrôle fiscal, et plus spécifiquement les vérificateurs et les chefs de brigades.
Malgré le rejet unitaire des organisations syndicales, ce projet avait été maintenu avant d'être suspendu et le voici désormais amendé.
En effet un projet de note a été adressé aux directeurs du réseau concernant la mise en place de ce nouveau dispositif. Elle concerne les agents A de la Centrale et services assimilés mais également des agents de 13 directions locales expérimentatrices en la matière et touche uniquement les vérificateurs et les chefs de brigades.
Solidaires Finances Publiques a réitéré de façon argumentée son opposition ferme à un tel dispositif.
S'il a été déclaré que la nouvelle note avait pris en compte un certain nombre de remarques, nous pouvons penser que c'est suite au recours déposé auprès du Conseil d'État par Solidaires Finances Publiques, ce dernier a permis le retrait de la précédente note DG. Mais pour Solidaires Finances Publiques cette nouvelle formulation n'apporte rien. En effet, changer le caractère obligatoire par le terme« invitation », donner la possibilité d'avoir un deuxième rendez-vous accompagné d'une personne de son choix qui peut être un représentant des personnels ne change rien à la philosophie du procédé, et va créer une perception à 2 vitesses des agents.
Solidaires Finances Publiques rappelle que la Direction générale a mis en place dans un cadre réglementaire et juridique l'entretien/évaluation annuel qui doit aborder la formation professionnelle et seul ce cadre peut être opposable à l'agent.
Les risques induits de ce suivi de compétence quinquennal est de mettre les agents en concurrence et de nuire au collectif de travail. De plus, imposer à certains agents, en conclusion de ce suivi, une demande de mutation dans l'intérêt du service est inacceptable. Solidaires Finances Publiques reste fermement opposé à la mobilité forcée et à la mise en concurrence des agents entre eux, et à ce qu"il faut bien appeler « l'élimination du maillon faible».
Au-delà, les arguments qui justifient selon l'administration la mise en œuvre de ce nouvel « outil de management » sont « de favoriser les échanges, renforcer le collectif, dynamiser la gestion des carrières, et assurer une plus grande cohésion des équipes». Or, pour Solidaires Finances Publiques ce dispositif va provoquer l'effet inverse ; il va engendrer un climat de défiance et anxiogène.
Pour Solidaires Finances Publiques ce dispositif ne fait pas ressortir les difficultés d'adaptation des agents, mais pointe la situation plus que critique des services de la DGFiP de façon générale, due à des baisses continuelles de moyens, une charge de travail en augmentation constante et la faible qualité du dialogue entre agents et encadrants, qui faute de temps et de moyens ne peut s'exercer pleinement.
Avant de développer un tel outils, Solidaires Finances Publiques exige qu'un bilan contradictoire sur l'entretien/évaluation notamment en termes de qualité soit effectué.
De plus, Solidaires Finances Publiques s'interroge sur la transparence attendue de la part de responsables administratifs quand ils déclarent que ce dispositif ne sera pas étendu à l'ensemble des agents des Finances publiques.

Il ne faut également pas oublier l'expérimentation en 2019 des affectations à la RAN direction locale, mais également DIRCOFI Centre-Ouest et DNVSF, laissant libre choix d'affectation aux directeurs concernés pour les nouvelles affectations mais également les réaffectations pour raisons de service.

Tout laisse à croire que la DGFiP souhaite disposer d'agents très compétents, mis à la disposition des directeurs, taillables et corvéables à merci.
La DGFiP ne risque-t'elle pas de se retrouver avec peu d'agents ayant choisi volontairement d'être vérificateurs ? Certains auront quitté notre administration pour le privé, les autres se réorienteront vers d'autres missions DGFiP ou d'autres administrations ?

Un certain nombre de décisions vont fortement impacter la mission du contrôle fiscal, les conditions de travail des équipes de contrôle, avec une modification substantielle des objectifs, des méthodologies et de la finalité du contrôle fiscal.
Il en va ainsi de la présentation le 27 novembre 2017 en conseil des ministres du projet de loi « pour un Etat au service d'une société de confiance » et voté en 1ère lecture à l'Assemblée, des décisions de CAP 22, de la mission d'information relative aux « poursuites des infractions fiscales », du projet de nouvelle scolarité au regard des attentes sur le contrôle fiscal.

En conséquence, Solidaires Finances Publiques demande la tenue d'un GT dédié au CF, abordant les sujets évoqués ci-dessus et leurs conséquences sur l'organisation de la mission pour les différentes structures concernées. En terme de méthode, nous demandons la définition d'un cadre et d'un calendrier afin de pouvoir aborder correctement la totalité de ces sujets.

Solidaires Finances Publiques réclame également des bilans d'étape et une analyse sur la pertinence des réorganisations en cours et des procédures récentes telles qu'à titre d'exemple l'examen de comptabilité du bureau, ainsi que des éclairages sur :
- l'annonce d'une évolution de la (des) police fiscale qui nécessite une clarification quant à sa mise en oeuvre et à la situation des OFJ et au maintien de la BNRDF ? ;
- la situation de l'« investissement dans des projets informatiques et technologiques» (ré)­affirmé corrélativement à l'annonce de la fermeture du STDR le 31 décembre dernier ;
- les déclarations de transactions de gré à gré avec les GAFA ;
- sans compter divers autres sujets.

Enfin, concernant Rialto Memo, alors que la période des entretiens/évaluations est ouverte, Solidaires Finances Publiques vous rappelle vos engagements selon lesquels aucune sanction ne doit être portée aux agents qui ont boycotté Rialto Memo et de même, nous nous interrogeons sur les suites des notes de services adressées à certains agents, notamment de la DIRCOFI Sud-Est.

Pour Solidaires Finances Publiques, il n'est pas concevable en effet de se contenter de survoler ces sujets en une demi-journée, sur la base de documents insuffisants voire inexistants pour certains.