Lors du groupe de travail (GT) du 4 mars dernier, Solidaires Finances Publiques a questionné l’administration sur la situation et les charges de travail des Cellules Informatiques Départementales (voir liminaire du GT du 4 mars). En parallèle l’ensemble des sections locales de Solidaires Finances Publiques ont adressé une lettre ouverte sur ce point à leurs Directeurs de DiSI respectifs.

En réponse, le Directeur du SSI a affirmé être très attentif à notre message d’alerte, à l’état de fatigue et à la pression que subissent les agents dans la période. Il a affirmé sa volonté de soutenir et de protéger autant que possible les collègues et qu’il utilisera notre message d’alerte pour sensibiliser en interne ses homonymes sur la question.

Sur la situation critique (pour nous) des effectifs et des surcharges d’activité dans certaines CID, il a refusé de reconnaître qu’il y avait ce type de situation, considérant que la surcharge de travail actuelle était « conjoncturelle et ponctuelle ». Ainsi, réfutant tout sous-effectif chronique dans les services d’assistance, il a ajouté que s’il devait procéder à des recrutements (pour combler ne serait-ce que les postes vacants pourrait-on en déduire ?), il devrait à terme renvoyer les agents recrutés dans d’autres services car en fait, pour lui la charge de travail est « liée à cette période exceptionnelle ».

Toutefois, la direction du SSI cherche une porte de sortie concernant la surcharge « ponctuelle !? » de travail des agents des CID en évoquant un GT métier qui se déroule actuellement à la DiSI Centre-Ouest. Ce GT doit chercher des pistes afin que les AT puissent traiter plus d’incidents en amont qu’actuellement. En effet, la DG relève une tendance des AT à ne pas aller au bout de la résolution des incidents et à transférer de nombreux cas aux CID. Pour l’administration, le but est donc de décharger les CID d’interventions qui pourraient être traitées par les AT, et d’arriver à un équilibre plus satisfaisant au sein des services d’assistance… À ce stade, le DG ne donnera donc pas d’instruction particulière pour renforcer les équipes ou freiner les suppressions d’emplois… Sauf de manière extrêmement ponctuelle dans certains départements, quitte à recourir à des contractuels si nécessaire.

Concernant le télétravail, le responsable du SSI a concédé qu’ils n’étaient peut-être pas allés aussi vite qu’ils auraient pu... Toutefois, aujourd’hui, pour l’administration, toutes les tâches qui sont « télétravaillables» au niveau de l’assistance doivent être télétravaillées et que sur ce sujet le président ne veut voir qu’«une tête ».

Pour Solidaires Finances Publiques, le fait que les AT traitent un peu plus d’incidents n’aura qu’une très faible incidence sur le travail des CID. Par cette proposition, le président nie ainsi la réalité des services, du terrain, et ne semble pas être conscient des charges de travail, des conséquences des réductions d’effectifs, et des différents chantiers qui se succèdent en permanence (et qui parfois même se chevauchent).

La DG a toutefois fait preuve de plus de volontarisme sur la question de la protection des CID au plan sanitaire, réaffirmant qu’en cette période de Covid si un agent de CID se retrouvait confronté à une situation risquée, il ne devait pas faire son intervention, prévenir sa hiérarchie et revenir à son bureau. Sur les demandes d’interventions émanant des directions locales via concursive, le responsable du SSI a réaffirmé que le seul donneur d’ordre pour les CID est la DiSI. À ce titre, toutes les interventions des CID doivent être validées et arbitrées par la DiSI en amont. Ainsi les agents ne doivent subir aucune pression directe ou indirecte des directeurs locaux. Si une pression existe sur les agents (?), elle ne doit venir que de la hiérarchie des DiSI… Pour Solidaires Finances Publiques, si ce principe est beau sur le papier, il est parfois bien loin du fonctionnement et de la réalité des services… Quant à la « pression » sur les agents, que cette dernière émane des DRFiP/DDFiP ou de la DiSI, elle n’est pas acceptable sur le principe même.

De manière globale, la réponse de la DG sur notre alerte est insuffisante et n’est pas à la hauteur des enjeux ni des attentes des agents. Nous demandons une vraie prise en compte des besoins des CID avec un arrêt des suppressions d’emplois et un renforcement en emplois là où c’est nécessaire.

Solidaires Finances Publiques reviendra vers les collègues pour voir, avec eux et à leurs cotés, ce qu’il est possible de planifier pour arrêter cette destruction et redonner une vraie priorité à l’assistance.