Liminaire et compte-rendu du groupe de travail informatique qui s'est tenu le 11 mai.

 

Liminaire

Notre déclaration liminaire se limitera, une fois n'est pas coutume, aux seuls sujets qui percutent la sphère informatique de la DGFiP.


Solidaires Finances Publiques constate que la pause qualité demandée par toutes les OS représentatives de notre administration n'est pas retenue l'attention du DG, mais que manifestement elle n'est pas retenue par le SSI non plus, car ce GT aurait pu s'intituler :


Fusion, concentration et modernisation.


Fusions d'abord, dès la fiche 1 de notre réunion. Si le sujet nous a déjà été présenté lors d'une précédente réunion et qu'il a déclenché, après qu'elles ont fait valoir tous leurs arguments, en vain, le départ anticipé de toutes les OS, nous ne pouvons que constater que la DG, aidée des DiSi, fait avancer ses fusions d'ESi. Il nous semble primordial de rappeler ici que ce chantier est loin d'être mineur et ne concerne pas que la situation individuelle des N1 des ESI. Or, il fait l'objet, au mieux d'une information dans le cadre des CT locaux. Si la rédaction de la fiche idéalise le processus de fusion qui serait basé sur des réunions de travail et une association des agents, la réalité est toute autre. Toutes les DiSi ont bousculé l'ordre attendu dans le cadre des réunions du dialogue social, passant par une information au CTL et quelquefois la même information au CHS-CT. Nous n'aurons pas l'outrecuidance de rappeler à l'administration le respect des instances. Quoique !
Nous retiendrons de cette fiche, au stade de notre liminaire, sa conclusion, cocasse : rationalisation du réseau, et bien oui cette fois totalement décompléxée la DG revient sur ses engagements gravés à la création des DiSi. Modernisation du S ? En quoi la fusion des ESI traduit une quelconque modernisation ? Pour Solidaires Finances Publiques, ces fusions vont permettre d'engager une reconcentration des petits sites, petits sites que vous considérez de masse critique . Le summum arrivant dans l'amélioration des conditions de vie au travail des agents, nous y reviendrons lors de nos débats sur ladite fiche mais Solidaires ne peut accepter de la centrale cette rédaction au regard du ressenti des agents et de leurs futures conditions de vie au travail post fusions.


S'agissant de la fiche 2 et de Lombok, On s'étonnera juste du fait que malgré tout le cadre présenté dans la fiche autour de la solution Lombock de tels besoins soient nécessaires ? Solidaires Finances Publiques est très attaché à la philosophie du libre qui repose sur un partage à la communauté et donc un partage aux utilisateurs. Une meilleure solution, plus simple aussi, n'aurait -elle pas été de renforcer SI1A dont le support est le métier plutôt que de le délester vers des ESI utilisateurs. Question subsidiaire : qu'est ce qui a procédé aux choix de ces trois ESI et enfin pourquoi cette nécessité d'enrichissement de support ne se fait jour que maintenant ?


La fiche 3 relative aux concentrations de MMA a retenu notre attention. En préalable, nous tenons à rappeler l'attachement de notre organisation aux enjeux technologiques. Nous ne sommes de facto pas des anti-technologiques primaires ! Pourtant, force est de constater que l'on change de monde. Solidaires Finances Publiques dénonce le fait que la DGFiP se dirige là vers du pur Oracle. Nous sommes sur une véritable boîte noire puisque la DGFiP n'a pas accès à tout et pire s'emprisonne dans un secret technique
Dans un monde idéal qui est le nôtre actuellement, tout transitant par Oracle, est-on sûr que nos données nous appartiennent ? On perd de fait notre indépendance. Avec les MMA , la DGFiP était root, avec Oracle, la DGFiP est out.Out, car si un flux nous échappe, la DGFiP ne le sait pas ! Quid de la confidentialité des données dans le cadre de cette externalisation ? Le choix technologique vous appartient, mais Solidaires Finances Publiques se permettra une remarque. Pourquoi pas PostgreSQL ? D'autres solutions ont elles été étudiées ?
Clic' ESI et éditique, maintenant.On a tout compris et dès le début : la DGFiP doit faire des économies. Avez vous un retour sur les économies d'affranchissement locaux ? Il apparaît quand même à la lecture de la fiche, deux écueils relatifs au déploiement de clic'ESI autour de la fiabilisation des adresses et du peu de courriers compatibles. Quid du devenir de clic'ESI au regard de la publicité des ENSAP et ENSU ? Nous réservons le reste de notre intervention lors de l'examen de la fiche. Une incise au rédacteur de la fiche ...qui nous a fait sourire en verso sur les agents qualifiés informatiques, lesquels sont reclassés à l'ESI ou dans un autre ESI à la résidence, oui mais ça c'était avant !


Le PAR, là encore rien de nouveau hormis le périmètre et l'expérimentation ; il y a pourtant beaucoup à dire sur le PAR qui enterre l'assistance de proximité et promeut une sorte d'autodépannage de l'utilisateur. De l'agent d'assistance on peut juste considérer le fait que cela puisse quelquefois améliorer le ressenti de certains assistants dans la mesure où il sait à l'avance à quelle situation il doit répondre. Seul point moins pire que le reste !
La grosse difficulté réside dans l'obligation du contre -appel et la résolution de l'incident dans des délais courts.
Dans le cadre de l'expérimentation, Solidaires Finances Publiques souhaite la transmission d'un bilan argumenté, chiffré, qui s'attache à mettre en exergue les retours d'expérience des assistants et des utilisateurs.
Le PAR, par sa FAQ dépossède de son rôle le N1 de l'assistance, seul le N2 intervient ! Se posent ici des questions autour de l'organisation des AT et des plateaux d'assistance... vous nous direz tout est dans la fiche 8 et pour cause ...
La finalité de l'assistance est bien le service rendu à l'utilisateur : en quoi le PAR améliore ce service ? Puisque nous sommes sur l'évocation de la fiche 8, Solidaires Finances Publiques lui aurait préféré le titre suivant : « nouveaux périmètres métier des assistances téléphoniques » lequel aurait eu la qualité de sa franchise. A la lecture de la seule introduction, le programme est là et les vélleités de la centrale limpides : faire plus avec moins. Comment ? En regroupant. 4 domaines au lieu des 15 existants, la mauvaise blague. Votre nouvelle organisation est-elle assise sur un recensement des applications par domaine ? Si oui, nous sommes friands de la réponse...La réorganisation telle que pensée relève du joyeux bazar. Elle peut au-delà engendrer des Risques Psycho-sociaux pour les agents des AT. Quels sont, dans le cadre de votre réflexion, les arguments qui poussent à une telle réorganisation ? Alors que le système actuel de l'assistance est largement plébiscité par les utilisateurs ?


Nous en terminerons sur l'avatar. Pourquoi une fiche maintenant alors que l'expérimentation a commencé en novembre 2016 ? On remplace ici l'agent par la machine. Au delà, en naviguant sur le site de l'AIFE, très instructif au demeurant, nous considérons que cet avatar n'est que la 1ère brique qui dépossède l'agent de la sphère informatique. Après l'avatar, pourquoi pas le click to chat et le co-browsing ? Et toutes ces innovations, elles ont un coût non ?