L’heure est vraiment très grave. La casse programmée de la DGFiP est en marche vers une destruction massive et fulgurante de nos missions, de nos emplois, de notre réseau. Par ailleurs le Projet de loi Fonction publique entend déployer tous les dispositifs pour nous contraindre, nous aliéner et nous empêcher de nous défendre ou d'être défendus. Plus de question à se poser : mobilisons-nous !
5ème semaine de mobilsation en Haute-Garonne. Les piquets de grève se poursuivent et les tentatives de pourissement et d'intimidation de l'administration n'entament pas la détermination d'un mouvement inscrit dans la stratégie nationale intersyndicale, mais qui porte aussi sur des revendications locales. Le soutien s'amplifie. La tentative de déstabilisation de la direction visant à faire voter les assemblées générales à bulletins secrets est tombée à l'eau : le nombre des votes favorables à la poursuite du mouvement a augmenté. Bravo aux camarades et collègues... Nous ne pouvons pas les laisser seuls dans la bagarre, il est indispensable que partout sur le territoire les mobilisations s'étendent. Tous les moyens sont bons, sans pour autant être en grève reconductible tous en même temps... Pour le moment.
Dans les Alpes-Maritimes par exemple, l'intersyndicale locale réunit régulièrement les personnels devant le principal site de NICE (Caddéï) en dehors des horaires de travail, pour montrer la mobilisation et la détermination des personnels à ne pas se faire "tondre". Elle multipie les assemblées générales pour décider démocratiquement des suites et prépare activement la journée nationale de grève et de manifestations du 14 mars.
Dans la Manche, le 26 février, les militants de Solidaires et la CGT se sont rendus sur le site de Coutances pour informer les collègues et les usagers des conséquences de la géographie revisitée, si celle-ci venait à être mise en place. D'autres rencontres sont prévues en mars dans notre département. Occuper le terrain, être visibles, s'adresser aux usagers, emporter leur adhésion et celles des collègues sur la nécessité de se mobiliser, toutes et tous, maintenant et sans attendre, c'est de l'action syndicale et collective.
Interpeller les élus, locaux et nationaux, c'est aussi agir pour faire plier le gouvernement. C'est ce qu'ont fait les camarades en Charente-Maritime : suite à la journée de grève du 14 février et notre entrevue avec l'attaché parlementaire d'Olivier Falorni député de Charente Maritime, celui-ci a déposé une question écrite à Darmanin à propos du projet de réforme des DDFiP. Celle-ci est publiée au journal officiel du mardi 26 février.
Jeudi nous tous : troisième opus des jeudi soirs de la DRFiP Paris : lors de l'acte 1 des jeudis soirs de la DRFiP 75, notre directeur nous a informés de la délocalisation de certaines missions des SPF (Services de Publicité Fonctière) d'ici 2023... or cette réforme s'inscrit dans le cadre de CAP 22. Lors de l'acte 2 des jeudis soirs de la DRFiP 75, notre DRFiP nous a confirmé la délocalisation de certaines missions des SPF parisiens, mais qu'il pensait aussi que d'autres missions étaient ciblées. Après son "je ne sais pas ", notre DRFiP a enfin avoué savoir mais qu'il n'avait pas l'autorisation de nous dire quoique ce soit ! Il nous a également confirmé qu'il devait rendre "le plus tôt possible" sa feuille de route au délégué interrégional de la Direction générale concernant les restructurations-fusions des SIP et des SIE parisiens.
Harceler les directeurs, c'est toujours agir. Avec une dose de convivialité, un air festif, c'est encore mieux. Car les directeurs savent ! Vous en doutez ?
A force de persévérance et de ténacité, nos camarades du Pas-De-Calais en savent désormais un peu plus sur le destin réservé aux milliers d'agents affectés dans ce département. Depuis septembre, Solidaires Finances Publiques 62 exige d'avoir des réponses sur les desseins du Directeur, M ROULET, pour la DDFiP du Pas-de-Calais, d'autant plus que le département est une nouvelle fois pionnier parmi 7 directions, pour une réflexion avancée sur le devenir de nos implantations !!! Depuis fin janvier, les actions et la mobilisation s'accentuent dans le département et ainsi lors de la dernière action intersyndicale du 14 février, M ROULET a admis la véracité de l'existence du projet élaboré en très petit comité, mais il n'avait pas l'autorisation du DG ou du ministre pour ouvrir le calendrier des discussions… Discussions qui débuteront en premier lieu avec la préfecture, puis les élus, puis les responsables et enfin les agents et leurs représentants, c'est-à-dire une fois qu'il ne restera plus qu'une virgule à déplacer ! Toutefois, quelques termes ont marqué cet entretien : « avoir une idée d'un réseau à terme... », « accueil de 'services parisiens' », « cadre pérenne de travail aux collègues », « le concept front-office, back-office jugé novateur », « évolution du recouvrement PAS/TH », « accueil uniquement sur RDV », « permanence dans les MSAP en lieu et place de la présence d'un service », « fin du numéraire », « le comptable peut avoir des difficultés à effectuer ses analyses financières »,…
Dans le Gard aussi : là encore à force d'interroger la direction, celle-ci a laché quelques informations concernant les suppressions d'emplois pour les trois ans à venir : le quantum de suppressions d'emplois sera donc entre 91 et 108 suppressions d'emplois pour les 3 années à venir pour un département de près de 900 agents. On imagine assez bien le niveau des restruturations qui devront être mises en oeuvre pour absorber cette nouvelle saignée... qui ne sera pas la dernière.
Ce sont donc entre 11 et 13 % de suppressions d'emplois qui sont programmées, pour l'instant à la DGFiP pour les trois prochaines années, soit entre 12 et 14 milles sur trois ans, 4 à 5 milles chaque année. Mais les choix du gouvernement à l'issue de son grand débat national pourraient bien alourdir l'addition, tant les fonctionnaires y semblent être particulièrement visés. D'ailleurs le Président lui-même n'a-t-il pas indiqué qu'il était prêt à baisser la fiscalité (mais pas celle des plus riches) en contrepartie d'une baisse des dépenses publiques, donc de la présence de l'Etat, donc du nombre de fonctionnaires, donc de celui des agents de la DGFiP ?
Informer, mobiliser, agir, un tryptique essentiel. Dans le Tarn, 4ème semaine d'actions ! Mercredi 20 février, nous étions à Réalmont, sur le marché et auprès des collègues de la Trésorerie. Jeudi 21, des AG/HMI se sont à nouveau tenues sur les sites d'Albi et de Castres : le mois de mars sera celui de la mobilisation générale. Nous appelons à être massivement en grève le jeudi 14 mars et en manifestation à Toulouse. Et il faudra enchaîner,...