Le gouvernement vient une nouvelle fois de montrer la considération qu’il a des personnels et de leurs représentants. Alors qu’il avait promis d’envoyer aux organisations syndicales un courrier retraçant les chantiers qu’il entendait engager, Gérald Darmanin a préféré réserver ses premières annonces à la presse dans une interview du 8 mai (Le Parisien, Aujourd’hui en France).

Gérald Darmanin a ainsi annoncé qu’il allait « proposer au Premier Ministre de déplacer des services de la DGFiP, soit environ 3000 agents, en région et notamment en ruralité ». Très « politique », cette annonce n’a pas de quoi rassurer les agent.es (il ne s’agit pas de faciliter les mutations vers la province ni de stopper le mouvement de suppressions de services), ni les usagers… En effet, l’orientation profonde du pouvoir demeure : réduire la place de l’action publique.

 A la DGFiP, dans le vaste mécano de concept de « géographie revisitée », nous assisterons donc à un vérirable déménagement du territoire :

  • des transferts de services de Paris voire de grandes villes vers des territoires (qui représenteraient donc 3 000 agent.es environ),
  • une poursuite des suppressions de certains services (division par 4 du nombre des implantations et 1 seul "conseiller" par EPCI),
  • des partenariats passés avec les Maisons France Service (MFS), nouvelle appellation des maisons de services au public, forme « low cost » de service public dans laquelle la DGFiP ne sera pas présente de façon pérenne,
  • des formes d’accueils itinérants…

Le tout, sur fond d’accélération des suppressions d’emplois, de réforme de la Fonction publique et de régression générale des droits sociaux, notamment en matière de règles de gestion.

C’est peu de dire que le gouvernement a déclaré la guerre aux fonctionnaires, et particulièrement aux agent.es (et aux missions) des Finances publiques.