L’année 2019 s’efface, mais elle restera sans conteste dans les mémoires. Constellée de mobilisations, notamment à la DGFiP, elle se termine sur une séquence de cristallisation de toutes les colères exprimées ou retenues.

Le combat contre le projet du gouvernement de retraite à points les agrège et les rassemble. Il traduit par ailleurs une rébellion qui poursuit et amplifie celle des « gilets jaunes » face au sentiment de mépris des élites dirigeantes envers la majorité silencieuse, la révolte des «moutons noirs», des «sans dent», de « celles et ceux qui ne sont rien » ou des «Gaulois réfractaires». Il est fondamental, car ce changement profond de nos systèmes de retraites représente la quintessence de l’ordre ultra-libéral. L’oligarchie technocratique, incarnée au plus haut sommet de l’État par son chef, d’où qu’elle se réclame, ose tout pour faire advenir cette nouvelle réforme qui va mettre définitivement à mal notre modèle social, décrétant la fin des solidarités et l’avènement d’une société du chacun pour soi. Elle est prête à tout pour livrer aux intérêts privés dont le puissant fonds de pensions américain Black Rock, qui a portes ouvertes à l’Élysée, l’épargne des Français. La collusion entre le pouvoir et la finance prédatrice n’est plus à démontrer, c’est une réalité. En plus d’être certains d’avoir raison, une bonne partie nos élites dirigeantes et dans leur sillon certains des plus pitoyables député.es de la majorité présidentielle (et d’autres avec eux) qui squattent désespérément les plateaux de télévision étalant leur profonde nullité, tronquent les informations, mentent et manipulent, incapables même pour certain.es d’expliquer la réforme qu’ils et elles sont sensé.es défendre et porter. Et nous avons les mêmes à la DGFiP !

Triste époque que les puissantes manifestations de ces dernières semaines et les mobilisations de ces derniers mois éclairent d’une lueur d’espoir, celle de la solidarité toujours vivante et vivace, de la prise de conscience des enjeux et de notre force collective.

A toutes celles et à tous ceux qui rejettent la fatalité d’un monde qu’il « serait sage de regarder tel qu’il est lorsque l’on veut apporter des réponses » (E. Philippe), qui refusent d’être enfermé.es dans la camisole mentale de la résignation de la soumission et du consentement, merci.

A toutes celles et à tous ceux qui font vivre l’esprit révolutionnaire sur lequel s’est construit notre pays, merci.

Merci pour vos engagements et votre ténacité, et nous pensons ici bien sûr aux militant.es, mais aussi aux agents et aux agentes qui luttent pied à pied contre l’inconcevable, contre l’injustice, pour une société et une DGFiP plus humaines et plus solidaires.

Prenez soin de vous, profitez de ces instants de convivialité et de fraternité, d’amitié et d’amour que constituent les fêtes de fin d’année et auxquelles vous avez déjà goûté dans les collectifs de mobilisation. Mais n’en soyez pas rassasiés !

Bonnes fêtes de fin d’année, festives et militantes.