Comme à chaque début de nouvelle année, les vœux sont monnaie courante. Il y a les vœux sincères qui viennent du cœur et ceux qui ne sont, au final, qu’un exercice de pure communication. C’est, sans surprise, cette deuxième option qu’a choisi, une nouvelle fois, notre Directeur Général.

Pour nous amadouer, il commence par nous féliciter et nous rappeler le travail exceptionnel que nous avons toutes et tous accompli. En reprenant à son compte les beaux mots de certains de nos dirigeants politiques depuis le début de cette crise sanitaire, en indiquant que les agentes et agents de la DGFIP ont été et sont indispensables. Mieux, sans nous, la crise aurait été pire et une fois encore nous avons su nous adapter.

Nous ne pouvons être que d’accord avec ce constat. Mais en rappelant à notre Directeur Général, que ce n’est pas la première fois que les personnels de la DGFIP se sont adaptés aux évolutions souvent destructrices de notre administration. Ils et elles le font au quotidien depuis plus de 10 ans face aux restructurations et aux suppressions d’emplois incessantes qui n’ont eu de cesse de dégrader toujours plus les conditions de travail. Ils et elles se sont adapté·es pour coûte que coûte assurer au mieux leurs missions de service public. Et en 2022, les remerciements ne suffisent plus. Notre utilité, notre technicité, notre sens du service public méritent plus que ça. C’est désormais une véritable revalorisation de notre rémunération que nous attendons. C’est pour cela que Solidaires Finances Publiques s’associe à l’appel intersyndical interprofessionnel et appelle l’ensemble des agentes et agents de la DGFIP à être en grève le 27 janvier pour exiger notre dû.

Après ces quelques mots de remerciements, le Directeur Général vante l’ensemble des réformes destructrices qu’il a mis en place. Et personne ne sera surpris d’apprendre que ces réformes nous sont vendues une nouvelle fois comme un renforcement de notre réseau pour soit disant mieux répondre aux usagers. Tout y est ou presque : l’externalisation du paiement chez les buralistes ; la dématérialisation accrue ; l’intelligence Artificielle , le Nouveau Réseau d’éloignement..pardon de proximité.

Nous constatons, en revanche, qu’il omet volontairement de parler des suppressions de nos centres des finances publiques, des trésoreries, des fusions de services, des délocalisations des missions, des 1 506 nouvelles suppressions d’emplois nettes que nous subirons au 1er septembre 2022, de la contractualisation de plus en plus importante, sans oublier les Lignes Directrices de Gestion …

N’oublions pas non plus le satisfecit du DG sur son engagement écologique et sur l’égalité femmes-hommes… Mais les faits sont têtus, et force est de constater que notre administration est loin, très loin d’être exemplaire sur ces deux sujets.

Alors pour éviter les vœux pieux adressons le 27 janvier au directeur général d’une administration qualifiée d’élite par son Ministre, nos vœux revendicatifs.