Les attaques perpétrées contre la DGFiP depuis sa création en 2008 sont à la fois une illustration de l’offensive généralisée contre les services publics et une étape du démantèlement de l’État, en raison des missions qu’elle exerce en son sein. Les missions de la DGFiP sont moins « visibles » que celles d’autres services publics, il est donc politiquement plus facile de faire accepter la fermeture d’un Centre Des Finances Publiques (CDFiP) que d’une école, des suppressions d’emplois « à Bercy » qu’à l’hôpital. Mais tout comme l’école, l’hôpital public, la DGFiP est au service de l’intérêt général.
Le Service public : « patrimoine de celles et ceux qui n’ont rien » !
Historiquement, le périmètre des services publics a été élargi en tenant compte des besoins de la population et de la volonté politique d’assurer une universalité de la prestation en instaurant un financement par l’impôt ou/et la gratuité, une péréquation tarifaire, déconnectés de la logique du coût de la prestation. Depuis plus d’une trentaine d’années, au nom de la sacro-sainte réduction des coûts, les « réformes » de l’action publique n’appréhendent plus le service public à partir des besoins de la population mais des seuls moyens que les politiques consentent à lui allouer.
Les missions éparpillées facon puzzle !
Depuis plus de 20 ans, notre administration connaît des réformes organisationnelles devenues structurelles. Les choix politiques appuyés par des rapports divers vont dans le même sens : vider la DGFiP de ses missions pour mieux la brader, la liquider. Ainsi chacune de nos missions est remise en cause.
Un Nouveau Réseau d’éloignement
C’est à grand coup de communication qu’est lancée en octobre 2019, une réforme structurelle de grande ampleur à la DGFiP : celle de la géographie revisitée désormais appelée Nouveau Réseau de Proximité (NRP). Cette nouvelle réforme accélère à vitesse grand V le démantèlement de nos services tout en donnant (jusqu’au vocabulaire utilisé) aux responsables des collectivités locales, aux citoyennes et aux citoyens, aux personnels, l’illusion de la pérennité d’un pseudo-service public de proximité.
Pourquoi voter Solidaires Finances et Solidaires Finances Publiques ?
La défense du service public
Pour Solidaires Finances Publiques, il nous faut réhabiliter les principes fondamentaux du service public et de ses agent·es : servir l’intérêt général en toute neutralité et indépendance, être accessible, assurer un service continu sans discrimination, tels sont les grands principes du service public à défendre... Ceci suppose notamment : des missions qui restent du ressort de l’État, assurées par des administrations techniciennes, des moyens adaptés aux enjeux, alors que la charge et la complexité du travail ont augmenté, des agentes et des agents statutaires formé·es, bénéficiant de droits (affectation, etc) et exerçant leur mission dans un dispositif «encadré» qui soit une garantie pour eux/elles et les usager·es, une présence territoriale harmonieuse et pérenne. C’est le sens du combat quotidien de nos élu·es tant au niveau local que national, c’est le sens de notre syndicalisme !
Pour une DGFiP solidement implantée sur l’ensemble du territoire
A l’opposé de ce qui se passe, nous estimons nécessaire, au vu des besoins, de reconquérir les territoires, ce qui suppose de garder et de consolider le réseau territorial de la DGFiP et de développer le service public là où il est absent.
Des élu·es coriaces et déterminés
Les élu·es et représentantes et représentants de Solidaires Finances Publiques sont connus, tant au niveau local que national, pour défendre coûte que coûte les droits individuels et collectifs de l’ensemble du personnel et défendre au quotidien notre service public. C’est ainsi que nous n’avons de cesse de démontrer que nos missions sont plus que jamais indispensables et légitimes ; que les agentes et les agents de la DGFiP qui les assurent au quotidien dans des conditions de plus en plus difficiles sont toujours au service de l’intérêt général ; que le statut de fonctionnaire est une des meilleures protections pour la population car il garantit la neutralité et permet d’avoir un traitement équitable face à l’arbitraire qui pourrait s’immiscer dans une gestion privée des missions.