Dans son intervention devant les cadres supérieurs de son ministère, Gérald Darmanin a décliné les objectifs de Bercy en 3 niveaux.
Le court terme.
Priorité à la réussite du prélèvement à la source, toujours déclinée en mesure de simplification pour les contribuables, qui sera par la suite traduite en gain de productivité c'est-à-dire en baisse de moyens. Les suppressions de la taxe d'habitation et de l’impôt sur la fortune sont des charges en moins pour l'administration. Pour Solidaires Finances Publiques, la fiscalité correspond à un besoin d'une société et elle doit se baser sur une fiscalité moins complexe, plus stable et plus juste. Or, le prélèvement à la source ne réforme pas la structure de l’impôt...
Le moyen terme.
- annonce du transfert des missions fiscales de recouvrement des Douanes vers la DGFiP mais, surtout, création à terme d'une agence unique de recouvrement fiscale et sociale qui ne serait donc plus une mission de la Direction générale des Finances Publiques...
- allégement des tâches en simplifiant la fiscalité et les procédures avec une administration qui se transforme en administration de conseil avec le fameux droit à l'erreur qui interroge sur la place de la mission du contrôle fiscal...
- fin du paiement en numéraire à la DGFiP avec un appel d'offre vers la Poste et les buralistes ou autres pour gérer les paiements en numéraire : en traduction c'est un abandon de mission...
Le long terme
Réflexion sur la présence territoriale du service public de la DGFiP en orientant vers une déconcentration de proximité, avec une présence dans les Maisons de service aux Publics, les collectivités locales et des permanences mobiles, le rendez-vous personnalisé donc prévu à l’avance et des permanences mobiles à définir avec les élus.
Cette nouvelle approche va à l'inverse de l’orientation de ces derniers de tout concentrer faute de moyen. Solidaires Finances Publiques s’inscrira pleinement dans ce débat en confortant sa revendication d'avoir une présence technicienne de proximité.
En termes de moyens, le numérique sera la priorité budgétaire. Quant au volet ressources humaines, après avoir déclaré que l’administration était un piètre gestionnaire de celles-ci, il a confirmé l'objectif de M. Macron des 50 000 suppressions d'emplois de fonctionnaires d’État. Surtout, il n'a pas démenti les chiffres annoncés ces derniers jours de 20 000 emplois en moins à la Direction générale des Finances Publiques.
Au-delà, M. Darmanin déclare que la réforme de la Fonction publique menée parallèlement s'appliquera avec les notions de rémunération au mérite, de recrutement de contractuels, et de départs volontaires.