Monsieur Dussopt, secrétaire d’État à la Fonction publique annonce 2 000 suppressions d'emplois au ministère de l'Action et des Comptes Publics, tout en maintenant la cible de 50 000 postes de fonctionnaires d’État supprimés d'ici la fin du quinquennat de Emmanuel Macron.

Pour Solidaires Finances Publiques, si cette annonce se confirme dans la loi de finances 2019, ce volume est inacceptable au regard de la charge de travail qui ne cesse de croître. Les justifications données par le secrétaire d’État, la mise en place du prélèvement à la source et la numérisation, sont incohérentes. En effet, le prélèvement à la source générera quotidiennement d’importantes sollicitations de la part des contribuables, notamment lorsqu’ils devront ajuster leur taux de prélèvement, lors de changements de situations. A titre d’exemple, chaque année, 36 % des foyers voient leurs revenus diminuer, 62 % les voient augmenter. Et ce, sans compter les millions de changements de situation personnelle ayant un impact sur la composition du foyer fiscal et par conséquent sur l’impôt dû. Surtout, ces suppressions d’emplois s’ajouteront aux 38 000 emplois déjà supprimés depuis 2002. Et ce, alors que la charge de travail ne cesse de croître. Le numérique, s’il apporte une aide évidente, ne peut cependant remplacer « l’humain ». Et de plus, il modifie le travail sans toujours l’alléger (sorties de nombreuses listes d’anomalies à traiter, questions des usagers, etc).

Solidaires Finances Publiques attend le détail de la loi de Finances pour analyser et communiquer les chiffres, leur répartition au sein des différentes directions du Ministère.
En effet, l'annonce de 4500 emplois nets supprimés au sein de la Fonction Publique avec 2.000 agents supplémentaires dans la police, la gendarmerie et à la DGSI, 1 300 à la justice nécessiteraient la suppression de 7 800 emplois bruts.