À l'appel des organisations CGT, FO et Solidaires et des organisations étudiantes, ce 9 octobre était une journée de grève et de mobilisation contre la destruction de l’État social.
Solidaires Finances Publiques avait appelé les personnels à s'inscrire dans cette journée en tant que citoyens et citoyennes, fonctionnaires, agentes et agents des Finances Publiques.

En effet, la DGFiP, de par ses missions, est au cœur du fonctionnement de l’État. Mais depuis un grand nombre d'années, l'administration est sacrifiée sur l'autel de l’austérité avec des suppressions d'emplois (40 000 depuis 2002), des restructurations de services qui mettent en danger la qualité des missions et les conditions de travail des agent-es. Et ce, alors que la charge de travail ne cesse de s’accroître (voir notre contribution « La DGFiP, dix ans après » aux travaux de la Commission des finances de l’Assemblée nationale sur le sujet).

Or, ces choix dogmatiques de réduction de la dépense, sans résultats efficaces sur le plan économique et social, sont lourds de conséquences pour l’ensemble des services publics. Ainsi, il paraît incohérent de démanteler une administration comme la DGFiP qui a en charge notamment le contrôle fiscal alors même que le montant de la fraude et de l’évasion fiscales est évalué entre 80 et 100 milliards d'euros, somme qui permettrait de financer l'action publique. Budget qui permettrait aussi de faire face aux demandes et sollicitations toujours croissantes des usagers et des collectivités locales.

Pour assurer un service public efficace et de qualité, arrêter de fragiliser la DGFiP et la renforcer demeurent plus que jamais nécessaires.