Le mouvement des « gilets jaunes » recèle de multiples colères que notre syndicat a analysées et sur lesquelles il s’est exprimé à plusieurs reprises. Il en va ainsi des injustices fiscales et sociales, que notre syndicat déplore de longue date et face auxquelles il formule des propositions. Cette colère est profondément enracinée, elle ne peut être ignorée.
Cela dit, les craintes, que le syndicat national Solidaires Finances Publiques exprimait dans son communiqué du 20 novembre et dans un communiqué du 24 novembre sur le risque élevé de dérives et d’actes violents contre les services voire les agent.e.s des Finances publiques, s’avèrent malheureusement fondées. Hier, plus de 134 actions de ce type étaient recensées, de nouvelles sont à déplorer aujourd’hui et elles risquent de se poursuivre dans la période.
Nos inquiétudes portaient sur le danger que le discours « anti-fiscal » l’emporte sur les véritables enjeux. Or ces derniers demeurent. Plus que jamais, il faut réformer la fiscalité afin qu’elle soit plus juste et développer les services publics et la protection sociale. Et ce, pour en finir avec le sentiment d’abandon de nombreux territoires et quartiers et pour combattre la pauvreté et la précarité. Notre syndicat, en responsabilité, s’adresse d’ailleurs au public pour livrer ses analyses et ses positions (par voie de tracts : le tract 1 et le tract 2) sur les vrais enjeux.
Notre syndicat s’est adressé dès le 21 novembre à la Direction générale des Finances publiques et au ministre de l’action et des comptes publics pour demander que toutes les mesures soient prises afin que les agent.e.s des Finances publiques ne soient pas mis.e.s en danger et ne subissent, à titre personnel et professionnel, aucun désagrément.
Devant la multiplication de ces actes (prenant la forme de trésoreries murées, de blocages, de feux provoqués à l’entrée des services…) et le risque avéré de dérapage, notre syndicat s’adresse à nouveau, ce 28 novembre, à la Direction générale des Finances publiques et au ministre pour leur demander d’être réellement et concrètement aux côtés des agent.e.s et d’assurer leur protection.
Notre syndicat ne cesse de le répéter : les agent.e.s des Finances publiques ne sont pas les responsables des injustices à l’origine du mouvement. Ils et elles exercent leurs missions avec un immense attachement au service public et avec une conscience professionnelle reconnue. Ils et elles vivent aussi une réelle dégradation de leurs conditions de vie et de travail. Ces actions ne doivent pas perdurer.
Les pouvoirs publics doivent maintenant apporter d’autres réponses au mécontentement et, s’agissant de nos collègues, ils doivent assumer leurs responsabilités d’employeur public et prendre les mesures qui s’imposent pour qu’aucun.e de nos collègues ne soit exposé.e ni inquiété.e.