Les organisations syndicales Solidaires Finances Publiques, CGT Finances Publiques, FO DGFiP et CFDT Finances Publiques appelaient à une journée nationale de grève à la Direction générale des finances publiques (DGFiP) ce jeudi 28 mars.

Cette journée était la 4ème grève nationale depuis le début de l’année. Elle s’inscrit dans un contexte où de nombreuses actions locales se sont déroulées, prenant la forme de mouvement de grève reconductible (avec 9 semaines d’actions en Haute Garonne), de rassemblements, d’interpellations des élus et de la presse, etc.

Avec un agent sur cinq en grève (20 %), près de 2000 manifestants à Paris, et plusieurs actions locales, les agent.es des finances publiques veulent défendre des missions, des conditions de travail et une reconnaissance que le gouvernement s’apprête à piétiner dans ses projets relatifs à la DGFiP et à la fonction publique.

 A la DGFiP, de nombreuses implantations pourraient en effet être supprimées : les agent.es se retrouveraient à travailler loin de chez eux et dans de moins bonnes conditions. Nombreux seraient ainsi ceux qui subiraient une mobilité forcée. Pour les usagers, les projets gouvernementaux se traduiraient par un éloignement du service public avec, tout au plus, une forme de service public « low cost »… Au-delà, le projet consiste à externaliser des missions et à changer le sens de certaines d’entre elles : à titre d’exemple, malgré une fraude fiscale élevée (au moins 80 milliards d’euros), le gouvernement veut réduire sa présence sur place et privilégier un accompagnement individualisé des entreprises. Par ailleurs, le projet de créer des « agences comptables » sous l’égide des ordonnateurs pose non seulement un sérieux problème de principe sur le maintien effectif de la séparation « ordonnateur-comptable » mais fait peser un véritable risque sur la qualité de la gestion de l’argent public.

Ce gouvernement n’aime ni les droits sociaux, ni les fonctionnaires et ne réalise manifestement pas la portée de ses projets. A moins qu’il n’agisse sous l’emprise d’un dogme idéologique...

 Les projets « fonction publique » visent à réduire la plupart des droits des fonctionnaires : mobilité forcée, renforcement des sanctions disciplinaires, gestion des ressources humaines arbitraire, incitations au départ, recrutement de contractuels, etc, loin d’être une modernisation, c’est une véritable régression dont personne ne profitera qui se prépare.

 

Le syndicat Solidaires Finances Publiques combat résolument ces projets, il s’attachera à poursuivre la mobilisation et à expliquer publiquement, point par point, en quoi ces projets sont néfastes tant pour les fonctionnaires que pour les usagers.