Les premières conclusions du grand débat national par le gouvernement sont de poursuivre ses orientations fiscales vers le "moins d’impôt" au lieu du "mieux d’impôt".

Solidaires Finances Publiques dénonce l'utilisation de ce grand débat  :

  • pour accélérer les choix du gouvernement en matière fiscale en continuant la poursuite des baisses d’impôt voire la suppression de certains d'entre eux comme l'ISF, la TH, la redevance audiovisuelle comme l'a annoncé le Ministre de l'action et des comptes publics.
  • et, concomitamment, pour accélérer la baisse de la dépense publique, qui reste l’objectif gouvernemental sans se préoccuper de la qualité de l'action publique indispensable à la cohésion sociale.

Si ces choix se confirment dans les conclusions du Président de la République, ils ne résoudront en rien le sentiment d'injustice sociale qui traverse notre pays, bien au contraire.

De ce débat, il aurait été nécessaire de partir des besoins sociaux et sociétaux exprimés par les citoyens et d'examiner les modes de financement basés sur la capacité contributive de l'ensemble des acteurs économiques (ménages et entreprises). C'est dans ce cadre qu'une remise à plat du système fiscal a toute sa légitimité. Car la colère, qui s’est exprimée, a surtout porté le besoin d’une meilleure répartition de la fiscalité pour financer une action publique efficace et de qualité, ce que le Premier Ministre a omis de préciser pour mieux confirmer les orientations gouvernementales.

Solidaires Finances Publiques alerte les pouvoirs publics des dangers de tels choix dans un contexte où le discrédit et la perte de confiance envers les responsables politiques est de plus en plus prégnant dans notre société.

Notre organisation syndicale portera plus que jamais la nécessaire justice fiscale au service de la justice sociale.