intersyndicale

Après les réactions tant des personnels de la DGFiP que des élus locaux suscitées par les premières cartes départementales relatives à l’organisation des services territoriaux, les pouvoirs publics livrent les secondes versions. Elles sont censées persuader les élus, la population et les agents des finances publiques de la réalité d’une concertation qui n’existe que dans les déclarations des pouvoirs publics. La réalité est tout autre…

Dès la parution des premiers projets, les actions ont été nombreuses en direction de la population et des élus locaux. Lundi 16 septembre, il y a eu plus de 40 % de grévistes dans les départements s’estimant les plus concernés par ce projet. Les élus locaux et la presse ont relayé ces inquiétudes, démontant ainsi les éléments de langage des pouvoirs publics.

Les actions se poursuivent, le mécontentement ne retombe pas. De plus, l’affaiblissement des services publics accroît le sentiment d’abandon de la population des zones concernées. Enfin, les élections municipales se profilent. Dans ce contexte, le gouvernement louvoie mais ne change pas de cap…

Ces deuxièmes versions de cartes prévoient toujours la suppression d’un grand nombre de services de la DGFiP et s’inscrivent dans le cadre des 4800 suppressions d’emplois programmées ces trois prochaines années. Elles organisent toujours la concentration des services, n’abandonnent en rien la remise en cause des missions et induiront bien une dégradation du service public et des conditions de travail des agents.

Elles démontrent également la gêne du pouvoir en place qui tente de calmer les frondes locales en reportant les sacrifices sur d’autres communes moins en pointe dans l’expression critique de ce projet. C’est une manœuvre de circonstance, pas un changement. Le besoin d’un accueil physique de proximité réellement pérenne et technicien a rarement été aussi vif tant pour les particuliers que pour les entreprises ou les élus locaux. La complexité de la législation fiscale, et le prélèvement à la source génèrent des demandes tout au long de l’année. Les entreprises, notamment les plus petites, voient avec inquiétude la diminution année après année du nombre de services des impôts des entreprises. Quant aux élus locaux, ils ont bien compris que le financement des accueils de proximité leur incomberait à terme.

Les organisations syndicales Solidaires Finances Publiques, CGT Finances Publiques, FO DGFiP et CFDT-CFTC Finances Publiques ont appelé les agents des finances publiques à poursuivre leurs actions dont la grève afin de sensibiliser les élus, la presse et l’opinion des dangers de ce projet mais aussi de leur montrer qu’une DGFiP au service de la population et de la justice fiscale est nécessaire et possible. Cela passe entre autres et dans l’immédiat par l’abandon de la réforme du nouveau réseau de proximité du ministre Darmanin et l’ouverture de vraies négociations sur l’organisation des services et des missions.