Le Salon des Maires et des collectivités locales de France se tient à l’occasion du 102ème congrès des Maires de France. Le syndicat national Solidaires Finances Publiques et les organisations syndicales CGT Finances Publiques, FO DGFiP, CFDT Finances Publiques et CFTC DGFiP sont présentes et tiennent ensemble un stand intersyndical.
Ces organisations syndicales ont tout d’abord distribué des tracts à l’entrée du congrès des Maires. Au sein du Salon, elles prennent contact avec de nombreux élu·es et diffusent un livret dédié, élaboré pour l’occasion. Intitulé « Pas de service public sans finances publiques », ce livret aborde plusieurs sujets qui touchent directement les élu·es et nos concitoyen·nes.
Sont ainsi abordés les enjeux touchant à la gestion du secteur public local, la présence territoriale de la DGFiP, les missions foncières et cadastrales, la lutte contre la fraude fiscale ou encore la décision de pouvoir payer ses impôts en numéraire chez les buralistes alors qu’il est interdit aux guichets de la DGFiP…
Cette initiative s’inscrit dans un contexte délétère. Les pouvoirs publics veulent imposer une réforme visant à : transférer certaines missions vers d’autres entités, réduire drastiquement la présence territoriale des services des Finances publiques et organiser le transfert de certains services de métropoles vers de plus petites communes, sans que ces services n’assurent de missions au bénéfice des populations des communes d’accueil. Le gouvernement s’apprête également à poursuivre les suppressions d’emplois à la DGFiP : près de 5 000 emplois seraient ainsi supprimés dans les trois prochaines années alors que la DGFiP a déjà perdu plus de 40 000 emplois depuis 2002.
Les projets du gouvernement fragilisent les missions assurées par la DGFiP, en particulier les missions d’accueil et de gestion des finances locales. Cela, alors que les besoins demeurent importants, surtout au moment où les finances locales, déjà sous forte tension, devraient être réorganisées.
Au cours de l’année 2019, 7 journées nationales de grève, réunissant entre 1 agent sur 5 et près d’un agent sur 2, ont déjà signifié le mécontentement des agent·es. Au-delà, de nombreuses actions locales se sont tenues. Les élu·es locaux sont également de plus en plus nombreux à exprimer leur mécontentement et leur soutien au mouvement initié par les syndicats des Finances publiques. Ceux-ci poursuivent leur action de sensibilisation et d’alerte auprès des maires à l’occasion de leur congrès.