L'année de crise sanitaire qui vient de s'écouler n'a pas remis en cause les inégalités entre les femmes et les hommes, bien au contraire, ainsi que l'ont confirmé les diverses remontées chiffrées .

Les métiers qui ont été en première ligne sur le front contre le Covid-19 (santé, éducation, propreté, alimentation, distribution, etc) sont souvent faiblement rémunérés, non valorisés, précaires et ces emplois sont majoritairement occupés par les femmes.

Dans leur vie personnelle, pendant le confinement, les femmes ont consacré 2h34 aux tâches domestiques (contre 2h10 pour les hommes) et 56% d'entre elles ont déclaré aider le plus souvent les enfants à faire leurs devoirs.
Les violences conjugales ont augmenté : comparées à la même période en 2019, les interventions des forces de l'ordre à domicile ont augmenté de 42 % en 2020, tandis que les appels au 3919 ont triplé, alors même que les solutions pour mettre les victimes et leurs enfants à l’abri étaient peu voire pas accessibles (hôtels fermés,...) 1.

Il reste encore beaucoup de chemin à parcourir... à la DGFiP aussi.
Suivant le bilan social 2019, pour une administration à 59 % féminisée, en catégories C et B, les 2/3 des agents sont des agentes alors que chez les A+, la tendance est inversée (moins d'1/3 de femmes, plus de 2/3 d'hommes). Des carrières hachées essentiellement pour raisons familiales, des volumes de promotions internes en baisse alors que les femmes se tournent principalement vers elles pour dérouler leur carrière, des
rémunérations inférieures à celles de leurs homologues masculins..., la DGFiP, à l'instar du reste de la Fonction publique,ne garantit pas une égalité de traitement.

Le plan d'actions 2020-2022 de la DGFiP en faveur de l'égalité professionnelle femmes-hommes ne présente pas de mesures permettant réellement d'avancer. Dans la mesure où des dispositifs légaux ne sont déjà pas appliqués, pour Solidaires Finances Publiques, un plan qui en reprend certains, qui déroule formations et informations mais sans donner de moyens humains et budgétaires concrets, d'échéances précises ou encore de sanctions n'aura que très peu d'effets.
La DGFiP reconnaît elle-même ne pas être exemplaire en matière d'égalité femmes-hommes. Les chiffres issus du Bilan social 2019 confirment cette situation.

Parce que la lutte pour l'égalité des droits entre les femmes et les hommes doit se poursuivre, comme tous les ans, Solidaires Finances Publiques s'inscrit dans cette journée d'action et de mobilisation qu'est le 8 mars.

Solidaires Finances Publiques invite, chacun et chacune, femmes et hommes, à s'inscrire dans les actions proposées en cette journée du 8 mars, à répondre au mot d'ordre de grève féministe, mais aussi tout le reste de l'année, au quotidien, par des changements de comportements sociétaux, familiaux et professionnels.

Femmes et hommes, nous sommes toutes et tous concerné·es ! Le 8 mars, c'est toute l'année !

 

(1) Données issues de Vers l'égalité réelle entre les femmes et les hommes, Chiffres clés édition 2020, Ministère chargé de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances