Solidaires Finances Publiques, dans un appel unitaire avec la CGT Finances Publiques, FO DGFiP et CFDT Finances Publiques, appelle l’ensemble des personnels à la grève et aux manifestations le 10 octobre 2017.
Pour Solidaires Finances Publiques, cette journée de grève Fonction publique est motivée par les attaques qui s’accentuent contre la Fonction publique :
- une remise en cause des missions qui relèvent du service public,
- une remise en cause du statut général et des statuts particuliers des fonctionnaires,
- le gel de la valeur du point d’indice,
- l’augmentation de la CSG sans véritable compensation et sans amélioration de notre pouvoir d’achat,
- le rétablissement du jour de carence,
- la baisse des moyens humains et budgétaires sur l’ensemble du quinquennat : 120 000 postes pour l'ensemble de la Fonction Publique dont 50 000 pour celle de l’État.
Au cas particulier, en 2018, le Ministère des Comptes et de l'Action publique devra absorber 1 648 suppressions de poste et la DGFiP sera le plus lourd contributeur avec 1 600 emplois en moins alors qu'elle a déjà subi plus de 37 600 suppressions depuis 2002.
Ces choix seront lourds de conséquences dans une administration déjà bien maltraitée :
- poursuite des réformes structurelles engendrant des fermetures de services, des concentrations de missions au péril de la qualité des missions et du service public technicien de proximité,
- absence de reconnaissance vis-à-vis des agents qui ont déjà fait preuve de leur capacité d’adaptation au cours des 10 dernières années,
- dégradation des conditions de vie au travail des agents amenant mal-être et souffrance.
Solidaires Finances Publiques refuse que le service public, et plus précisément, que la DGFiP soit la variable d'ajustement de ces choix budgétaires. Pour Solidaires Finances Publiques, d'autres choix sont possibles, notamment en termes de fiscalité en luttant de façon efficace contre la fraude et l’évasion fiscales qui grèvent le budget de l’État de 60 à 80 milliards d'euros par an, en mettant à plat le système fiscal pour le rendre moins complexe, plus juste et plus stable afin qu’il soit le plus redistributif possible entre autres, au travers des services publics.