Le 8 mars, ce n'est pas la journée de « la » femme mais la journée internationale de lutte pour les droits des femmes.
Le 8 mars doit être une journée solidaire entre les femmes et les hommes pour construire une égalité réelle.
Un 8 mars 2017 intervenant dans un contexte inquiétant.
Au plan international et national, la banalisation des idées d'extrême droite et conservatrices, avec notamment la remise en cause de certains droits fondamentaux tels que le droit à l'avortement et l'accès à la contraception, sont des signes inquiétants pour les droits des femmes, pour les droits de toutes celles et de tous ceux qui sont la cible de leurs attaques.
A la DGFiP, certaines évolutions rétrogrades sont envisagées par l'administration et sont de nature à pénaliser fortement et principalement les parcours de carrières des femmes. Il s'agit de la remise en cause de la pluralité d'accès aux concours, de la modification des règles de 1ères affectations qui pourraient conduire à réduire les possibilités de rapprochements de conjoints,... Toutes ces régressions sont de nature à générer des phénomènes d'auto-censure en matière de promotion sociale, etc.
Un 8 mars qui s'inscrit toujours dans un paysage fait d'inégalités.
A la DGFiP, les inégalités persistent. En effet, malgré les règles du statut qui garantissent l'absence de discrimination directe, les carrières des hommes et des femmes ne sont toujours pas équivalentes.
Il suffit de constater ce qui se passe en matière de congés parentaux, de temps partiels,... qui touchent particulièrement les femmes (90 % de femmes sur les agents à temps partiels et plus de 90 % pour les congés parentaux au niveau ministériel).
Les femmes payent cher ces inégalités, notamment en matière de promotion et donc d'évolution de leur rémunération.
Un 8 mars qui ne peut ignorer les violences faites aux femmes.
Une femme sur sept est victime de viol. Une femme décède tous les trois jours sous les coups de son conjoint.
A la DGFiP, nous sommes également concernés. C'est pourquoi il est indispensable que toutes et tous oeuvrions pour créer un milieu de travail solidaire afin d'être soucieux de la sécurité de celles et ceux qui y travaillent. Nous ne pouvons accepter cette fatalité où, un matin, on apprend qu'une collègue de travail est tombée sous les coups de son conjoint.
Comme nous ne pouvons accepter que les cas de harcèlement sur le lieu de travail se règlent généralement par le seul déplacement de l'agresseur... qui recommence par ailleurs, quand ce n'est pas la victime que l'administration déplace... C'est bien une autre forme de solidarité qui doit s'activer et ce bien au-dela des textes qui ne sont d'ailleurs pas toujours respectés !
C'est pourquoi Solidaires Finances Publiques, avec Solidaires Finances et Solidaires, appelle l'ensemble des agentes et des agents de la DGFiP :
- à s'inscrire dans les actions revendicatives et les manifestations de ce 8 mars 2017, jour de lutte et de grève,
- à participer, à partir de 15h40, à des arrêts de travail, heure à partir de laquelle les femmes ne sont plus payées contrairement aux hommes compte tenu des disparités salariales,
- à exiger l'égalité professionnelle,
- à condamner les attaques et les atteintes faites aux droits des femmes.