Simone de Beauvoir le disait : "Rien n'est jamais définitivement acquis. Il suffira d'une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Votre vie durant, vous devrez rester vigilantes." Le droit à l'avortement est un de ces droits durement acquis et perpétuellement remis en cause. C'est ce qui se passe en Pologne depuis plusieurs années, pour ne citer qu'un pays proche géographiquement, mais aussi actuellement aux Etats-Unis.

Presque 50 ans après avoir promulgué une loi en vue de légaliser l'avortement (c'était en 1973), la cour suprême des États-Unis vient de déclarer que cette loi était - selon elle - inconstitutionnelle. Dans la foulée, l’État de Virginie a décrété l'interdiction d'avorter. D'autres États, notamment du Sud, devraient dans la foulée suivre le même exemple.

Si des groupes parlementaires (NUPES et LREM notamment) souhaitent proposer l'inscription du droit à l'IVG dans la Constitution française, la mobilisation nationale se construit pour écarter tout risque de remise en cause de ce droit fondamental.

Une journée de mobilisation nationale est organisée le samedi 2 juillet par le collectif "Avortement en Europe, les femmes décident", avec notamment une manifestation prévue à Paris.

 

Appel du collectif "Avortement en Europe, les femmes décident" :

 

AVORTEMENT AUX USA, NOUS NE VOULONS PAS PERDRE DE DROITS, NOUS VOULONS EN GAGNER !

La décision de la Cour suprême des États-Unis sur l’avortement : le « Collectif Avortement en Europe, les femmes décident » dénonce une atteinte historique aux droits des femmes !

Cette décision était certes attendue, elle n'en est pas moins terrible : la Cour suprême vient de revenir sur l’arrêt historique Roe vs Wade qui reconnaissait depuis près d’un demi-siècle le droit à l’avortement sur tout le territoire des États-Unis. Le droit des femmes à disposer de leurs corps est encore et toujours menacé !

Cette décision va permettre à de nombreux États d’interdire l’avortement sur leur territoire. Treize d’entre eux sont en mesure de le faire dès à présent avec effet immédiat tandis que d’autres pourraient légiférer en vue de restrictions. La moitié des États disent vouloir interdire l’IVG.

Cette considérable attaque contre les droits des femmes a été prise par une juridiction composée d’une majorité conservatrice et masculine. Elle aura, c'est évident, des répercussions néfastes au niveau international. A l'heure où grâce à la mobilisation des féministes, des pays tels que l'Irlande, l'Argentine, la Colombie, obtiennent le droit à l'avortement, le risque est grand de voir cette impulsion s'inverser. Nous assistons déjà à de nombreuses restrictions contre les droits des femmes en Pologne, Hongrie, Slovaquie. Les femmes ukrainiennes, réfugiées en Pologne, se voient interdire le droit à l’avortement alors que celui-ci est légal dans leur pays !

En France, la montée de l'extrême droite et la présence de 89 député.e.s Rassemblement national à l'Assemblée nationale sont aussi une menace pour nos droits ! Les opposant.e.s à l'avortement n'ont jamais lâché prise en France !

Nous soutenons la demande de constitutionnalisation de l’avortement.

Nous dénonçons cette décision patriarcale inacceptable et appelons à une mobilisation nationale le samedi 2 juillet !

 

manif avortement 2 juillet 2022

 

Collectif Avortement en Europe, les femmes décident

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