Une crise inédite secoue le monde, elle met les populations et les systèmes sociaux à rude épreuve et plombe le climat social et l'activité économique. Les conséquences des choix budgétaires drastiques passés apparaissent aujourd’hui au grand jour, le manque de moyens ayant notamment plombé les systèmes de santé. Justice fiscale et sociale, transition climatique, démocratie, les enjeux sont immenses.

Dans tous les pays, les dettes, publique et privée, connaissent une hausse sans précédent. Mais aucun gouvernement ne semble disposé à prendre les mesures qui s’imposent en matière de gestion de la dette, par exemple en annulant une partie d’entre elle, ou en réformant une fiscalité de plus en plus injuste. A l’évidence, le retour des politiques néolibérales se prépare, avec des tentations "austéritaires" dont les dégâts sont connus ; l'exemple, récent et proche, de la Grèce est là pour le rappeler.

En France, une commission, chargée de faire des propositions, a été mise en place par le gouvernement. Celui-ci lui a fixé un cadre strict, désespérément prévisible : il ne doit y avoir aucune hausse d’impôt, les mesures fiscales antérieures ne seront pas remises en cause, la dépense publique doit baisser et la dette doit être entièrement payée. Attac n’a pas attendu les conclusions de cette commission ni les propositions qu’en tirera le gouvernement et a publié une note qui propose une alternative à l’orientation néolibérale. Les premiers de corvée ne doivent pas payer la crise !

Note d'Attac "Qui doit payer la dette Covid" du 2 février