Hier, 5 décembre, les fonctionnaires se sont largement mobilisés et inscrits dans la journée d’actions à l’appel de l’intersyndicale. Alors que le gouvernement BARNIER venait de tomber quelques heures auparavant, d’aucuns pouvaient imaginer que cette mobilisation était vidée de son sens et que son impact serait dans le registre du confidentiel. Il n’en fut rien.
Au contraire, dans certains secteurs, ce fut même une assez forte mobilisation. Ce fut le cas aux Finances, avec parfois presque un.e agent.e sur deux en grève, dans certains sites. Pour Solidaires Finances, ceci est la marque d’un attachement profond à une certaine vision du service public.
Dans les rangs, il y a aussi un sentiment, encore plus large, de défiance et de colère sourde face aux attaques portées aux valeurs de ce dernier, et contre celles et ceux qui les incarnent au quotidien, à savoir les agent.es.
S’il est une vérité d’airain, c’est que le service public n’est pas un élément du problème, mais qu’il fait bel et bien partie de la solution !
Des choix budgétaires fragilisant encore un peu plus nos structures et nos missions tourneraient le dos à cette vérité première. Quant aux assauts « modèle Kasbarian », pour faire court, elles sont non seulement inacceptables, mais revêtent aussi un caractère d’indignité crasse.
Persister dans cette voie est, au sens de Solidaires Finances, la garantie de s’enfoncer dans la crise et non de contribuer à en sortir. La situation politique est totalement floue. Et il est assez difficile de prévoir les suites à ce jour. Une sorte de politique du pire – ou du pire de la politique… - n’est pas non plus inenvisageable.
Mais une chose est sûre : quoiqu’il advienne, Solidaires Finances sera là pour nous opposer fortement et dans la durée à toute velléité d’offensive contre les fondements du service public et pour porter d’autres choix.