Les politiques de démantèlement des services publics continuent. La crise sanitaire n'aura pas servi de leçon, nous n'en sommes pas étonnés, et le gouvernement et le président de la république s'enferment dans leur logique de marchandication du service public. A la DGFiP et au ministère, nous sommes confrontés à ces politiques de démembrement. Nous livrons ici deux exemples d'autres service publics menancés. Nos camarades de SUD Santé Sociaux ont claqué la porte du "Ségur" de la Santé, nos camarades du SNUPFEN Solidaires, eux et elles, sont menacé.es dans leur statut et à travers cela, c'est la forêt française qui est menacée. Ils et elles vous invitent à les soutenir en signant une pétition intiée par un collectif.
- La forêt
Alors que le gouvernement vient d’accorder plus de 20 milliards d’aide aux entreprises les plus polluantes, il s’apprête à accélérer la privatisation de l’Office National des Forêts. Ne les laissons pas faire !
Depuis 20 ans, l’Office National des Forêts est sous pression : en 2019, c’est 1 emploi sur 20 qui a été supprimé.
Moins d’agents, c’est moins de surveillance et une forêt livrée aux seuls intérêts économiques. Juste avant la crise du coronavirus, le gouvernement s’apprêtait à porter le coup de grâce avec le projet de loi d’accélération et de simplification de l’action publique (ASAP). L’article 33 de cette loi prévoit la généralisation du statut de contractuel à l’ONF au détriment du statut de fonctionnaire. Si cette loi était votée en l’état, elle remettrait en cause les fondements du code forestier et la notion de service public forestier. Avec la fin du statut de fonctionnaire, les agents restants seraient soumis à une pression beaucoup plus forte de la direction pour augmenter les prélèvements en forêt.
Parce que la forêt publique est un bien commun que nous devons préserver, je m’oppose à cette nouvelle loi et je demande, au contraire, que davantage de moyens soient accordés pour restaurer un bon état écologique des forêts françaises.
- La santé
LES BELLES PROMESSES DU PRESIDENT FACE A LA CRISE COVID
Les déclarations présidentielles pendant la crise COVID étaient sans ambiguïté.
Le Président Macron a défendu tour à tour “l’Etat Providence” et les services publics comme des “biens précieux”, “la santé gratuite sans condition de revenu, de parcours ou de profession”, “un plan massif d’investissement et de revalorisation des carrières pour l’hôpital”. Il a reconnu “une erreur dans la stratégie annoncée”, erreur qu’il qualifie comme très “cruelle” pour “lui-même”.
C’est pourquoi la Fédération SUD Santé Sociaux s’est impliquée dans le Ségur de la santé. Malheureusement, dès la réunion plénière introductive du 26 mai 2020, la position ministérielle n’était plus en phase avec les engagements présidentiels.
LA TRAHISON DES ENGAGEMENTS PRÉSIDENTIELS !
Il ne s’agissait plus pour le gouvernement que de se satisfaire de la politique menée avant et pendant la crise COVID… et de l’accélérer, avec, peut-être, quelques mesurettes tirées du Ségur pour donner l’apparence d’une concertation réussie.
Face à ce changement de paradigme, la Fédération SUD Santé Sociaux a donc posé un préalable à toute négociation supplémentaire, préalable issu des revendications unitaires portées pendant les mois de mobilisation hospitalière :
• L’obtention immédiate de 300 euros de salaire net par mois pour tou.te.s les hospitalier.e.s.
• La mise en stage de tou.te.s les contractuel.le.s présent.e.s dans nos établissements.
• Un moratoire sur les fermetures de lits et la réouverture de moyens là où c’est nécessaire.
Comme nous le craignions, à la place de négociations et de l’urgence à répondre aux attentes des hospitalier.e.s, on nous a présenté un concept de réunion “brainstorming” national, en nous mettant face à une page blanche ignorant toutes les mobilisations hospitalières de 2019 et 2020…
Dans ce Ségur, Nicole Notat est animatrice sans moyens ni marge de négociation :
• Pas de propositions.
• Aucune enveloppe destinée aux augmentations de salaires.
• Disparition de la gratuité du soin.
• Rien sur l’objectif d’extraire la Santé des “lois du marché”.
Bref, au-delà d’un désaveu du président, une véritable insulte aux hospitalier.e.s et à la population.
Dans ces conditions, le Ségur fait partie intégrante du problème, et pas de la solution. Y rester, ce serait cautionner le stratagème du gouvernement et trahir les hospitalier.e.s en lutte depuis plus d’un an, et ne pas tenir compte de l’urgence de leur situation.
LA SOLUTION, C’EST LA MOBILISATION !
La fédération SUD Santé Sociaux quitte l’impasse du Ségur pour continuer à construire le rapport de force qui permettra de renverser la vapeur, obligeant le gouvernement à se mettre autour de la table, sans intermédiaire et à ouvrir de véritables négociations.
Elle appelle les collectifs professionnels et citoyens, mais aussi les syndicats de lutte à en faire de même.
Donnons-nous rendez-vous le 16 juin 2020. Notre nombre est notre force !