Mercredi 31 mars, Emmanuel Macron a annoncé une forme de nouveau confinement. Dans un faux numéro de mea culpa relevant plus d’un autosatisfecit, il a demandé encore plus d’efforts aux soignant.es et aux services publics. Bien sûr, la gestion du COVID 19 est complexe. Mais rien n’a été fait depuis un an pour anticiper réellement cette situation.
SUD Santé Santé Sociaux alerte depuis la fin du 1er confinement qu’il faut revoir immédiatement notre système de santé publique : ouvrir des lits, embaucher du personnel pour anticiper les pandémies à venir. La réponse a été de nouvelles fermetures de lits.
SUD éducation alerte depuis le printemps 2020 sur la nécessité d’investir dans l’éducation pour baisser les effectifs et permettre à l’école de faire face de manière durable à la crise sanitaire. Le ministre, pendant toute cette période, n’a écouté personne. Il s’est enfoncé dans sa stratégie du déni et du mensonge, et porte à cet égard une responsabilité importante dans cette nouvelle fermeture.
Et “le monde d’après” promis l’année dernière par le président est totalement oublié : il n’y aura pas de changement de fond.
Alors oui, nous sommes en colère. Il y a des solutions que ce gouvernement refuse d’explorer tellement il est bloqué idéologiquement dans le libéralisme économique et dans une vision pyramidale de la société qui ne prend pas en compte les capacités d’organisations et de constructions de protocoles sanitaires par celles et ceux qui travaillent.
Pendant ce temps, ce sont concrètement des gens qui meurent.
Pendant ce temps, les suppressions d’emplois, les licenciements se multiplient. Des millions de travailleuses et travailleurs ont vu leurs revenus diminuer et se retrouvent dans des situations de précarité.
Pendant ce temps, les crises écologiques et climatiques continuent de mettre en péril notre futur commun.
Pendant ce temps, ce sont des politiques sécuritaires et autoritaires qui visent à museler et intimider les oppositions et l’expression démocratique des désaccords.
L’Union syndicale Solidaires dénonce cette situation. Nous sommes déterminé.es à défendre les salarié.es mis.es à mal et à porter des solutions alternatives de façon la plus unitaire possible.
Dans l’immédiat, nous revendiquons pour faire face aux différentes crises :
- de rendre public les brevets sur les vaccins COVID pour le bien de l’humanité
- le renforcement massif en moyens et personnels dans les services publics et particulièrement la santé et l’éducation
- l’interdiction des licenciements dans les entreprises qui font des profits
- le conditionnement social et écologique des aides aux entreprises
- le SMIC à 1 700 euros net, une hausse de 400 euros des retraites et des minimas sociaux
- l’accès au RSA pour les moins de 25 ans
- l’abrogation de la réforme de l’assurance chômage
- le partage du temps de travail contre le chômage : passage aux 32h sans perte de salaire ni flexibilité
- Passons de la colère à l’action collective