Ce 29 juin 2021, s'est tenu un CSFPE (conseil supérieur de la fonction publique d’État) présidé par la ministre de la transformation et de la fonction publiques.


Pendant ce conseil, des mesures relatives à l'action sociale interministérielle ont été annoncées. Celles-ci sont plutôt favorables aux agent·es puisque le gouvernement a décidé de consommer la totalité du budget alloué pour 2021 et de revaloriser un certain nombre de prestations pour 2022.

Mais ne voyons pas là, à dix mois des élections présidentielles, une stratégie de tentative de récupération du vote des fonctionnaires et contractuel·les qui bénéficieront de ces mesures.

Pour 2021, 9 millions d'euros restaient à consommer sur le budget initial, le gouvernement a donc décidé de bonifier les chèques vacances à hauteur de 60€ pour celles et ceux qui y ont souscrits (environ 103 000 agent·es soit 7M€). En outre, des mesures de soutien concernent l'aide à l'installation des personnels (AIP) à hauteur de 2,4M€, par la revalorisation des plafonds d'aide (tranche 1 : de 500 à 700€ - tranche 2 : de 900 à 1 500€). Cette mesure bénéficiera aussi aux contractuel·les dont le contrat dure plus d'un an.

Pour 2022, la ministre a demandé une enveloppe supplémentaire dans le budget global pour avoir un renforcement des CESU garde d’enfants, la pérennisation des barèmes chèque vacances et de l'API.

En outre, la baisse significative des bénéficiaires de prestations montre aussi le manque de connaissance des dispositifs de l'action sociale inter-ministérielle et aussi que les barèmes sont à modifier. Un Groupe de travail sera mis en place afin de trouver des moyens d'en faire la publicité.

Malgré ces mesures qu'il faut reconnaître comme des avancées, des pans entiers de l'action sociale sont éludés. Rien sur le logement, notamment dans les grandes métropoles, rien sur la restauration à part la commande d'un audit au CGEFI pour connaître l'état de leurs finances.
Toutefois, la ministre nous a assuré faire de l'attractivité des carrières de la fonction publique une de ses priorités, les prestations sociales inter-ministérielles y contribuant. Cependant, n'oublions pas que ce gouvernement a gelé depuis presque 5 ans le point d'indice, sans oublier des revalorisations indemnitaires proche du néant.
Nous verrons donc la semaine prochaine lors du rendez-vous salarial si la ministre tient parole (le doute étant plus que raisonnable) ou si ce n'était que des vœux pieux parfumés à l'enfumage dont ce gouvernement est spécialiste !