Madame la responsable de la communication,

Dans le numéro 61 du journal e-FiP d'avril 2018, vous consacrez 3 pages à la refondation de la formation professionnelle à la DGFiP.

Si nous ne sommes pas déconcertés par les propos du chef de service des ressources humaines ne tarissant pas d'éloges sur cette réforme, nous regrettons qu'il n'y ait aucun écho sur les difficultés que cette réforme entraîne pour les équipes pédagogiques chargées de la mettre en œuvre à tout prix, ni sur les conséquences en matière de déroulement de carrière pour les agents. Votre article laisse supposer que tout se passe bien, que tous les enjeux seront au rendez-vous de la rentrée prochaine, ce qui est loin d'être certain à ce jour.

Nous sommes par ailleurs surpris de l'annonce de la refondation de la formation continue et des formations initiales des agents C et B, alors que les discussions avec les représentants du personnel ne sont que partiellement engagées.

Nous sommes aussi troublés par la dichotomie existante entre le fond de votre article et la feuille de route fixée à l'ENFiP concernant les agents C stagiaires qui rejoindront les écoles le 27 août prochain (cf un message de la sous-directrice RH2 en date du 25 mai). En effet, ces stagiaires suivront 5 semaines de formation initiale, au sein d'un groupe unique, réuni en amphithéâtre dans chaque établissement. Nous ne vous cachons pas que cette approche est l'exemple type de ce qu'il ne faut pas faire en matière de formation initiale. Certes, la Direction Générale nous objectera sûrement qu'il s'agit d'épisode passager, imposé par la mobilisation de tous les moyens pédagogiques pour accompagner la nouvelle formation des A mais, dans ce cas, pourquoi sacrifier des stagiaires C ? Compteraient-ils moins que les autres ? Pour Solidaires Finances Publiques, c'est tout simplement inacceptable et nous espérons que l'administration centrale, conformément à notre demande, mettra tout en œuvre d'ici le mois d'août 2018 pour mettre en place pour ces jeunes collègues une formation initiale qui en soit vraiment une et ce dans le respect des contraintes des équipes pédagogiques et des conditions de travail de tous les agents !

A la lecture de votre article, nous avons également découvert que les propos de certains responsables pédagogiques, relatés page 3, étaient pour une grande part, le fait exclusif de la rédaction d'e.FiP. Plusieurs des personnes citées ne semblent pas avoir compris comment de tels propos avaient pu leur être attribués. C'était probablement sans compter la détermination de la Direction Générale à vouloir convaincre faute de faire partager !

Nous ne doutons pas que nos observations ne soulèveront aucune prise de conscience de votre côté, mais il nous semblait important d'insister, même si l'audience de e-Fip est très relative, sur le fait qu'e-FiP n'est en réalité qu'un outil d'expression managériale au service des orientations fixées unilatéralement par le Directeur Général. Pour notre part, nous n'en doutions pas, mais cette lettre ouverte démontrera à celles et ceux qui en doutaient, la réalité.

Bien cordialement

Solidaires Finances Publiques