Le 11 juillet, date du GT formation qui, rappelons-le, a été boycotté par l'ensemble des OS, l'intersyndicale ENFIP avait appelé à une journée de grève.

Plusieurs enseignements très significatifs sont à retirer de cette mobilisation réussie et qui a conduit l'ENFiP à devoir renvoyer l'immense majorité des stagiaires chez eux faute de cours assurés.

Les personnels enseignants des écoles (Noisy, Noisiel, Clermont-Fd, Lyon et Toulouse) ont été grévistes à plus de 73 %. Certains établissements dont Clermont-Ferrand et Lyon dépassant les 80 %. Les écoles Franciliennes étant pour leur part à plus de 74 %.

On notera également :
- la prudence des A+ et des personnels du siège à soutenir le mouvement malgré de nombreux témoignages de solidarité par ailleurs qui confirment que cette réforme n'est pas partagée par l'ensemble des acteurs de la formation y compris chez les cadres,
- la distance qui existe encore au sein des équipes pédagogiques du réseau de la formation continue. Distance qui s'explique notamment par une information tardive sur l'objectif et les contenus de la réforme,
- une participation marquée des personnels non enseignants (administratifs) lors de cette journée de grève, beaucoup mesurant les dangers de cette réforme sur le devenir des sites, sur les volumétries de stagiaires en formation dans les écoles, sur la qualité de la formation et sur les conditions de travail dans les écoles.

Le 11 juillet, avec plus de 33 % toutes catégories et fonctions confondues et avec plus spécifiquement plus de 62 % pour les formateurs, les agentes et agents de l'ENFiP ont très largement signifié à la Direction Générale leur désaccord franc et massif contre un projet de réforme qui remet en cause les règles de gestion de tous les futurs cadres A et B de la DGFiP, qui réduit la durée des scolarités au détriment des savoirs essentiels en matière de compétences professionnelles DGFiP, qui fragilise le périmètre des savoirs et savoirs-faire indispensables au parcours de carrière, qui vise à enfermer les agents dans des ornières fonctionnelles et qui supprime toute logique de formation initiale pour les agents promus A par liste d'aptitude ou examen professionnel.

Le 11 juillet était un appel clair adressé à la Direction Générale pour :
- le retrait du projet de réforme,
- le maintien de réelles possibilités de promotion interne à la DGFiP notamment en revenant sur les limitations qu'elle envisage d'instaurer en matière de concours,
- l'ouverture d'un cycle de discussions national permettant de définir les évolutions souhaitables en matière de formation professionnelle à la DGFiP,
- la mise à disposition de moyens permettant d'assurer pleinement la mission pédagogique.

Cet appel doit être entendu par la Direction Générale qui doit sans tarder proposer aux organisations syndicales un nouveau calendrier de discussions (qui pourrait débuter dès les premiers jours de septembre) mais elle doit également s'engager à accepter de remettre en discussion les lignes directrices de son projet.

Le silence de la Direction Générale serait coupable et il obligerait les personnels de l'ENFiP notamment à monter d'un cran dans la mobilisation.