La volonté de la Direction Générale de ne plus permettre aux agent(e)s internes de pouvoir passer librement au titre d'une même année les concours externes et internes normaux est désormais une réalité, comme l'atteste le calendrier prévisionnel des concours pour 2019.

Alors que la pétition intersyndicale dénonçant cette orientation du Directeur Général a été massivement signée et malgré l'opposition radicale de toutes les organisations syndicales de la DGFiP, la Direction Générale écarte d'un revers de manche et dans la plus grande opacité tous les arguments et toutes les critiques et impose un recul majeur en matière de parcours de carrière à un très grand nombre d'agent(e)s.

Solidaires Finances Publiques vient à nouveau de manifester son désaccord à la DG et vous trouverez ci après un très large extrait du courrier adressé le 7 novembre au chef de service RH de la DGFiP.

Face à la volonté de l'administration de réduire les droits et garanties des agent(e)s, seule une mobilisation exemplaire permettra de démontrer à nos interlocuteurs qu'ils ne peuvent pas agir en toute impunité et qu'ils doivent sans délai renouer avec l'esprit d'un dialogue social respectueux des agent(e)s et de leurs représentant(e)s.


Monsieur le chef de service,

Nous avions évoqué ensemble lors de la réunion bilatérale du 20 septembre les modalités d'organisation des concours et notamment le fait que la Direction Générale entendait organiser les concours externes et internes aux mêmes dates. Nous vous avions notamment interpellé sur la nécessité de revoir votre position suite à la pétition intersyndicale massivement signée par les agent(e)s sur cette question. Par ailleurs, Solidaires Finances Publiques a été, nous semble-t-il, assez clair sur le fait que cette mesure serait préjudiciable aux agent(e)s du fait qu'elle limite les possibilités d'accès à un emploi de rang supérieur et qu'elle déconstruit les avancées obtenues en matière de réductions des disparités existantes entre les femmes et les hommes et ce tout au long de leur parcours de carrière.

En réponse à nos arguments et à notre demande de retrait de ce projet, vous n'avez avancé que des éléments d'ordres organisationnels et budgétaires sans pour autant fermer les portes de la réflexion et de la discussion et sans laisser percevoir que cette décision du Directeur Général de limiter les champs d'accès aux concours était irréfragable.

Dès lors, suite à cette réunion mais également suite à vos échanges bilatéraux avec les autres organisations syndicales de la DGFiP, nous étions dans l'attente d'une concertation réelle mais surtout d'une révision de la décision annoncée furtivement en CTR, compte tenu du désaccord unanime des organisations syndicales et des personnels sur ce sujet.

Cette ouverture n'est jamais intervenue et pire encore, vous n'avez nullement jugé opportun de nous informer que le calendrier prévisionnel des concours et examens professionnels pour 2019 acterait le principe des dates communes aux concours externes et internes. Votre couperet est tombé dans la plus grande opacité, fixant ainsi aux 17 et 18 septembre 2018 les épreuves écrites des concours externes et internes d'inspecteur des Finances publiques, au 8 octobre les premières épreuves écrites des concours externes et internes de contrôleur des Finances publiques, au 20 et 21 mai 2019 les épreuves écrites du concours de Technicien géomètre. Ainsi, vous pénalisez un grand nombre d'agent(e)s en capacité de se présenter aux concours externes et internes de la DGFiP.

Alors que l'administration et les pouvoirs publics ne cessent de prôner une volonté d'améliorer les parcours de carrière des agents, cette décision, comme bien d'autres depuis la mise en place de PPCR, confirme que l'agent-e n'est nullement au coeur des préoccupations de l’État employeur.

Ce passage en force, dans le plus grand mépris des agent(e)s et de leurs représentants illustre le manque de dialogue social à la DGFiP et ne contribue nullement à construire dans l'esprit des personnels un esprit d'appartenance à une maison commune qui pourtant a été un élément fondamental du professionnalisme reconnu de notre administration.

Solidaires Finances Publiques vous demande, malgré la publication du calendrier prévisionnel, de remettre ce sujet central sur la table de la concertation.

Un refus de votre part serait symptomatique des difficultés qui nous opposent et qui nous conduisent notamment au-delà de la question de l'emploi et des réorganisations à inscrire la DGFiP dans un mouvement d'action dès le 23 novembre prochain.