Le premier conseil de promotion pour les Inspecteurs généralistes s'est déroulé le mercredi 12 décembre à Clermont-Ferrand.

 

Liminaire

Nous sommes heureux, en tant que représentants des inspecteurs stagiaires, de participer à ce premier conseil de promotion de la scolarité réformée des inspecteurs et à ce titre, nous pouvons affirmer avoir 4 fois de la chance.

Tout d'abord, nous sommes conscients d'être fonctionnaires de la République Française, et donc d'occuper une place dans la société, critiquée, reconnue et éminente comme le prouvent les nombreuses structures emmurées depuis plusieurs semaines...

Ensuite, nous avons une deuxième fois de la chance car nous sommes fonctionnaires à la DGFiP, administration dans laquelle la pérennité des missions ne se pose pas comme l'affirme le rapport de la Cour des Comptes, l'orientation CAP22 et les derniers groupes de travail qui finalisent des expérimentations signant la mise à mort du secteur public local comme mission de la DGFiP...
Notre administration qui offre une possibilité de promotion sociale exceptionnelle, des évolutions géographiques inédites dans le reste de la Fonction publique, comme le prouvent les nouveautés des règles de gestion, notamment le mouvement de première affectation nous concernant.

Puis, nous avons une troisième fois de la chance d'être à l'ENFiP cette année car nous essuyons les plâtres ou nous devons faire attention à la peinture toute fraîche, au sein d'une scolarité profondément rénovée. Cette nouvelle scolarité doit tendre à réorganiser le contenu de la formation pour sortir du système scolaro-universitaire à la française des cours en amphi, comme le prouve notre emploi du temps depuis septembre.

Enfin, nous affirmons avoir une quatrième fois de la chance puisque nous sommes représentants élus des stagiaires de cette promotion pour Solidaires Finances Publiques, qui conforte sa place comme 1ère organisation syndicale à l'ENFiP, à la DGFiP et au ministère.

C'est dans ce contexte que nous allons vous lire notre liminaire, dense puisque nombre de sujets sont à soulever et nous attendons de nos échanges la réponse à toutes nos questions.

Scolarité

Les tests d'optionnalité ne sont pas adaptés à l'outil informatique, il serait nécessaire de revenir à des tests en version papier.

Le calibrage horaire est mal fait.
Certains cours sont trop lourds en volume (type Utopia), d'autres trop denses et manquent peut-être d'explications de la part du formateur, malgré les efforts de ce dernier. Du temps serait nécessaire pour réaliser des exercices. Les cours s'enchaînent trop vite pour permettre une assimilation du cours de la veille voire de la demi-journée précédente.

Concernant les e-formations, Solidaires Finances Publiques réaffirme son opposition à ce mode de pédagogie.
Toutefois, nous nous interrogeons sur sa pertinence lorsqu'il est réalisé en cours présentiel : quel est le rôle du formateur à ce moment là ?
De plus les e-formations auraient intérêt à être moins longues et une synthèse des points importants devrait être prévue à l'issue de ces dernières.

Faire de la pédagogie inductive nécessite de la préparation pour permettre de faire découvrir les notions par les stagiaires : cela fonctionne pour une notion simple et de la reformulation mais pas pour des cours entiers.

- Comptabilité
L'utilisation du logiciel Sage ne paraît pas pertinente en socle mais le serait plutôt en bloc fonctionnel pour les personnes qui seront concernées.
Un accompagnement plus important en comptabilité serait bien perçu notamment pour les collègues qui découvrent la matière (cours de soutien supplémentaires, deux formateurs pour les cours de comptabilité, des séances supplémentaires d'exercices pour appliquer le cours).

- Management
Les cours sont infantilisants et déconnectés de la réalité. La décontextualisation à outrance fait perdre de vue la finalité du cours et des notions qui doivent être acquises.

Enfin, remettre en place un temps d'assimilation d'une demi-journée supplémentaire par semaine, le mardi après-midi ou le mercredi après-midi, est absolument nécessaire au déroulé d'une scolarité dans de bonnes conditions.

Le mois de septembre est consacré à la découverte des métiers de la DGFiP. Il serait très apprécié et bien plus profitable de remettre en place le stage de découverte dans les services et de détendre le calendrier.

Relation Stagiaire

Comme le montrent les statistiques de l'an passé, le rôle du relation stagiaire est apprécié et prépondérant.
Cependant, Solidaires Finances Publiques déplore que les missions affectées à ce poste ne sont absolument pas harmonisées selon les établissements. Nous réaffirmons que le poste de relation stagiaire doit être un poste qui sert de relais entre les stagiaires et l'administration et ne doit être ni un agent RH, ni un agent d'accueil.

Bureautique

Les cours de bureautique posent soucis. En effet, manipuler ces outils juste quelques heures ne suffit pas à s'approprier les connaissances requises.

Soutien

Solidaires Finances Publiques dénonce le fait que des stagiaires qui étaient volontaires pour prendre part au soutien ont été refusés. De la même façon le besoin en soutien a été largement sous-évalué. En outre, il ne saurait être efficace dans des groupes composés de 26 stagiaires ou pire en amphi !

Sur Noisiel, il est inadmissible que le soutien en bureautique se fasse à la dernière minute, en amphi.
A Clermont-Ferrand, il fallait s'inscrire mais beaucoup de stagiaires n'en avaient pas été informés.

Systèmes d'information

Pour Solidaires Finances Publiques, il est surprenant de consacrer un volume de neuf heures complètement hors sol à la programmation des systèmes d'information dont on cherche les apports pratiques dans notre quotidien de travail.

Evaluations

Nous demandons à ce que les programmes des évaluations soient arrêtés à la semaine qui précède, afin de laisser aux stagiaires la possibilité de poser des questions aux formateurs avant l'évaluation.

Nous dénonçons le fait que la séance de synthèse de Finances publiques ait eu lieu après l'évaluation écrite.

Les questions posées pour l'évaluation des compétences juridiques ne reflètent pas la densité des cours de droit dispensés. De la même façon, et malgré les éléments de langage transmis par la Direction, alors que nous nous attendions à être évalués sur l'assimilation de mécanismes juridiques, de réflexes métiers, nous sommes très surpris de nous voir demander de procéder à une liquidation de succession.

Coopérants

Nous tenons à souligner le malaise vécu par cette nouvelle scolarité pour les stagiaires membres de la coopération internationale.
Comme nos prédécesseurs vous l'avaient souligné lors de l'annonce de la mise en place de la nouvelle scolarité, nos inquiétudes arrivent : globalement, ils ne comprennent pas ce qu'ils vont pouvoir ramener de leur expérience de cette formation.
Les coopérants ont toujours été traités comme tous les autres stagiaires. Sachant que cette année, ils pouvaient choisir de faire ou non le stage probatoire, on peut se poser la question de savoir ce qui conditionne la validation de leur scolarité pour le pays d'accueil.
Pour ceux qui effectuent le stage probatoire, ont-ils eu la garantie de le réaliser à proximité de leur résidence actuelle ?
Solidaires Finances Publiques craint une disparité entre coopérants par rapport à la valeur de ce qui est pour eux un diplôme.

Handicap

Les cours en amphi à Noisiel ne sont absolument pas adaptés aux stagiaires en situation de handicap, qui bénéficient d'un aménagement de poste en salle.

Stage probatoire

Nous dénonçons que pour les stagiaires chargés de famille qui sont en formation, les enfants devront changer d'établissement à compter du mois de mai. Nous avions déjà soulevé cette problématique lors des conseils de promotion de l'année dernière et en audience.

Mutations

Nous sommes contre ce mouvement de première affectation qui va à l'encontre des règles en place à l'inscription du concours. L'administration, par cette nouvelle règle, risque de créer des clivages entre collègues à l'arrivée dans les services.
Pour Solidaires Finances Publiques, la première affectation doit rester une mutation à part entière, comme M. PARINI s'y était engagé lors de la fusion ex-DGI/ex-DGCP, et intégrée au mouvement général sur la base de l'ancienneté administrative.

Par ailleurs, nous avons actuellement connaissance de stagiaires qui ont obtenu une mutation en RH alors qu'il n'y a pas de bloc fonctionnel RH existant malgré les demandes répétées de Solidaires Finances Publiques. Nous attirons votre attention sur le fait que la formation actuelle ne permet pas aux stagiaires d'appréhender ces postes dans de bonnes dispositions.

Solidaires Finances Publiques dénonce le délai de séjour qui est trop important pour les collègues.

Pour conclure, nous réaffirmons que la réduction du temps de préparation au conseil de promotion, ne facilite pas le travail des élus et nous exigeons un jour de préparation, un jour de conseil et un jour de compte-rendu.