Le 12 janvier se déroulait le 1er conseil de promotion des contrôleurs et contrôleuses généralistes promotion 2022/2023. Ce conseil s'est déroulé sur l'école de Noisy-Le-Grand et a commencé par une minute de silence imposée par les élu.es de Solidaires Finances Publiques en hommage au collègue contrôleur décédé récemment et au collègue assassiné dans l'exercice de ses fonctions.
Les échanges avec l'ENFiP ont été riches mais le trop court temps prévu pour les échanges (1/2 journée) n'a pas permis de suffisamment échanger sur la mise en place de la nouvelle organisation des cours en "4+1".
Liminaire
Tout d’abord nous tenons à revenir sur les élections de ce conseil de promotion. Nous tenons à faire un focus sur le taux de participation en chute libre de cette année par rapport à ceux des années avant COVID. Pour rappel, avant COVID, nous étions à 75 %. Alors qu’aujourd’hui nous sommes tombés à 54,07 %.
Il est indéniable que la chute du taux de participation est liée au nouveau mode de scrutin qui a été mis en place dans ce contexte.
Nous exigeons donc le retour à l’ancien mode de scrutin, à savoir le vote à l’isoloir avec liste d’émargement et un temps de vote aménagé par groupe dans les emplois du temps des stagiaires. La légitimité du dialogue social nécessite que les conditions de vote soient optimales.
Les problèmes que nous avons identifiés sont les organisations différentes en fonction des établissements, les oublis de matériel de vote, les cours en distanciel de certains, l’existence de votes invalidés « évitable », comme dans le cas d’un marqueur qui bave.
Nous exigeons donc de revenir au système d’isoloir avec une plage horaire prévue.
1 – Le dialogue social
1-1 : Le Conseil de promotion
Pour ce qui est de la tenue de ce conseil de promotion, nous vous rappelons que nous demandons à rétablir cette instance sur une journée complète afin de pouvoir aborder sereinement tous les sujets sans précipitation. De plus, le conseil de promotion étant commun aux 3 établissements, la préparation et le compte-rendu nécessitent elles-aussi une journée complète chacune, pour permettre les échanges entre élu·es.
1-2 : HMI
Pour ce qui est des HMI, sans nier les problématiques liées aux contraintes calendaires réciproques, nous tenons à rappeler qu’elles doivent être encadrées par des heures de cours en présentiel.
Et la mise en place pour ceux en distanciel, ou en autonomie, d’un lien visio qui puisse supporter un grand nombre de connexions et des échanges fluides.
Pour exemple : la dernière HMI à Lyon ne bénéficiait d’aucun lien visio pour les personnes en distanciel, sans parler de Clermont-Ferrand qui n’a pas pu en bénéficier durant la scolarité.
2 – Les affectations
2-1 : Présentation de la DGFiP préalable aux vœux
Nous demandons à ce que la présentation de l’environnement DGFiP et des différents services, soit effectuée avant les demandes de vœux d’affectation en local. Cela permettra aux stagiaires de faire des vœux en connaissance de cause.
Ainsi que la mise en place d’une campagne de vœux unique et respectée par toutes les directions.
2-2 : Le choix des directions relatif aux rangs
Par ailleurs, les règles d’affectations locales doivent être la déclinaison des règles d’affectations nationales. À savoir, pour les stagiaires, le rang de classement au concours. Il est donc inacceptable qu’une direction demande un curriculum vitae.
2-3 : Délais de réponse
Autre anomalie importante, certains stagiaires ne connaissaient début décembre ni leur service d’affectation ni leur bloc fonctionnel, les empêchant ainsi de se projeter dans leurs démarches d’installation professionnelle, familiale et scolaire.
2-4 : Affectations NRP
Nous dénonçons les conséquences aberrantes de la réorganisation des services de la DGFiP sur les affectations des stagiaires presque 1 an avant leur arrivée dans les services. L’une des plus importantes est la situation actuelle de collègues affectés en service relocalisé, encore inexistant à la date de leur arrivée pour leur stage pratique probatoire.
Nous exigeons, a minima, le remboursement des frais de trajets inhérents à cette situation.
2-5 : Revendications globales de Solidaires Finances Publiques
Sur les affectations stagiaires, Solidaires Finances Publiques revendique :
- une affectation au niveau national par RAN dans un mouvement global ;
- une information sur la fourchette de postes disponibles par directions avant établissement des vœux d’affectation nationale ;
- une liste précise des postes disponibles lors des souhaits d’affectation locale ;
- le retour d’un stage de découverte pour permettre aux stagiaires d’affiner leurs choix d’affectation locale ;
- une formation pratique non probatoire en dehors du poste d’affectation.
2-6 : Frais de déplacement des collègues en distanciel lors d'un déplacement pour une évaluation
Tout comme la promotion des inspecteurs, les collègues en distanciel reviennent en établissement pour les évaluations d’UC. Nous exigeons qu’ils puissent bénéficier des remboursements des frais kilométriques sur prescription médicale préconisant la contre-indication de l’utilisation des transports collectifs.
3 – Organisation de la scolarité
3-1 : Rythme de la scolarité
Pour Solidaires Finances Publiques, la formation des stagiaires doit rester généraliste, avec un focus métier qui ne soit pas majoritaire dans le temps de formation. La formation rénovée renforce la spécialisation de l’enseignement, en contradiction avec une mobilité fonctionnelle de plus en plus prégnante à la DGFiP. Mobilité parfois choisie, mais bien plus souvent subie.
Pour illustrer notre propos : un stagiaire en Gestion publique n’a pas accès sur ODISSEE aux modules fonctionnels de fiscalité particulière et fiscalité professionnelle. Nous exigeons l’accès libre à tous les supports.
Solidaires Finances Publiques revendique une dé-densification de la formation, qui doit être rallongée sur 1 an, avec une rentrée au 1er septembre pour 2 raisons évidentes :
- Cela permet de s’inscrire dans les actes de gestion sans perdre une année comme les concours, mutations…
- Et aussi de s’adapter à la rentrée scolaire.
Car en plus d’une amélioration de l’apprentissage par un rythme moins resserré, ce changement permettra aux collègues parents de ne pas jongler avec plusieurs changements d’écoles dans la même année scolaire. Nous pensons particulièrement aux familles mono-parentales que l’organisation actuelle met profondément en difficulté. De plus, dans une perspective d’égalité femmes-hommes, la plupart des familles mono-parentales étant des situations de femmes seules avec enfants, ce sujet aurait dû être pris en compte par la DGFiP.
3-2 : Le 4+1
Nous sommes la 1ère promotion du système 4+1 et nous tenons à témoigner des difficultés et du mal-être des stagiaires.
Nous dénonçons les disparités d’organisation de ce système entre TOUS les établissements. Elles contribuent à détruire la cohésion de la promotion en créant des tensions entre stagiaires.
Par exemple : il n’existe aucune autonomie le lundi et le vendredi à Clermont-Ferrand. A Lyon, il est impossible d’avoir accès au site de l’ENFiP lors des créneaux d’autonomie. A Noisy-Le-Grand et Lyon, faire venir des stagiaires pour 2h de cours en présentiel, car encadré d’autonomie quand certains stagiaires peuvent avoir jusqu’à 4h et plus de trajets aller-retour, les empêche d’assister aux cours en autonomie pendant ces 4h.
Cette liste n’est pas exhaustive, nous en parlerons lors de nos échanges plus précisément.
Pour Solidaires Finances Publiques, il est dangereux d’imposer ce système à la promotion d’agents C qui arrive en mai 2023 et aux suivantes. La pérennisation de ce système sans concertation contradictoire ni réponse aux problématiques posées va aggraver la précarité des collègues aussi bien financière, pédagogique que matérielle.
Concernant la journée en autonomie, l’ENFiP avait précisé que cette journée pouvait se dérouler dans tous les lieux dotés d’une connexion internet. Pourquoi à l’ENFiP de Noisy-Le-Grand, les espaces de co-working et de bibliothèques ont-ils été refusés ?
Solidaires Finances Publiques dénonce l’obligation de suivre des cours à distance sans prendre en charge les frais afférents à cette connexion. Nous exigeons donc la prise en charge de ces frais par la DGFiP.
Par ailleurs, nous dénonçons la fragmentation parfois même par heure sur certaines semaines de cours, qui apparaît plus comme un remplissage d’emploi du temps plutôt qu’un réel intérêt pédagogique. Pour nous, cette journée d’autonomie doit permettre aux stagiaires de bénéficier d’un temps de révisions approfondi.
Pédagogiquement, nous dénonçons le choix et la sélection de certains cours mis en autonomie. Nous nous interrogeons sur la pertinence de ces choix. Ces cours doivent être toujours accompagnés d’un support PDF permettant d’avoir la trame de la capsule ou des vidéos. Il faut aussi veiller à ne pas terminer une matière par un cours en autonomie mais bien un cours en présentiel pour la reformulation des stagiaires avec l’enseignant.
3-3 : Emploi du temps
On constate une légère amélioration sur la gestion des emplois du temps mis à disposition pour les stagiaires selon les établissements. Il sera souhaitable que tous les stagiaires aient une visibilité sur 3 voire 4 semaines en amont.
3-4 : Les examens
À notre arrivée à l’ENFiP, nous pensions que l’objet de la formation était de nous préparer à nos futures fonctions et en aucun cas de nous faire repasser un concours. Les stagiaires regrettent que leur formation soit beaucoup trop axée sur la préparation d’examens, et renoncent pour beaucoup à l’équilibre nécessaire entre vie professionnelle et vie personnelle de peur de ne pas être titularisés.
Concernant les auto-tests et les séances de soutien, les collègues y voient une véritable utilité, et une aide précieuse pour l’assimilation des connaissances.
À contrario, le principe de l’examen reste incompréhensible. Sur ce sujet, nous demandons la suppression des examens probatoires durant la scolarité, au bénéfice du maintien des auto-tests avec des séances de soutien régulières, et des séances d’exercices plus régulières en cours. Nous demandons également la mise en place d’auto-tests durant le bloc fonctionnel et les séances de soutien qui les accompagnent.
Nous ne comprenons pas l’intérêt pédagogique des auto-tests directement en fin de cours et chronométrés.
Dans le cas où vous conserveriez ce système d’épreuves probatoires, les annales transmises après réclamations insistantes ont été appréciées et ont permis de lever certains doutes. Solidaires Finances Publiques demande la pérennisation de la transmission des annales.
Nous dénonçons que les stagiaires de Lyon en autonomie n’ont pas pu avoir accès aux corrections de manière correcte, dû à des problèmes matériels, de plus non pris en compte par les équipes sur place.
Un galop d’essai programmé dans les emplois du temps. Pouvez-vous nous informer sur les formalités de corrections de ce galop ?
3-5 : Conférences
Solidaires Finances Publiques dénonce les conditions matérielles d’organisation des conférences, essentiellement sur les établissements de Lyon et de Noisy-Le-Grand.
Les amphithéâtres étant sous dimensionnés, certains stagiaires suivent les conférences en distanciel, ou en « petit amphithéâtre » sur Lyon ou en salle de groupe sur un seul ordinateur commun aux 25 stagiaires du groupe. Ces conférences « à distance » sont inaudibles et les visuels incompréhensibles car pixelisés. Il a été inacceptable que la conférence RH se soit déroulée dans ces conditions.
Pour le bon déroulement des conférences futures, il est indispensable que les micros soient désactivés à l’ouverture.
4 – Divers
4-1 : Clermont-Ferrand
« Comme les inspecteurs stagiaires : nous vous avons interpellé suite à de nombreuses situations conflictuelles avec le référent sécurité (que ce soit au niveau de l’accueil ou en salle de classe). Nous avons constaté une amélioration, mais nous espérons vivement que cela va perdurer et que les stagiaires n’auront plus à subir ce type de comportements. »
NB : On nous informe juste avant ce conseil qu’il y a eu une altercation ce matin que nous déplorons.
L’obligation d’arriver sur le site à 8:45 ou 13:45 accentue l’infantilisation de la promotion. Nous exigeons le libre accès.
4-2 : Lyon
- La fusion de 2 groupes par manque d’enseignant ;
- Des salles sans prises électriques ;
- L’installation de fontaines à eau.
4-3 : Noisy-Le-Grand
- Demande de casiers,
- Des souris avec les ordinateurs,
- Des casques à disposition pour les cours qui l’exigent,
- Un libre accès à un scanner et une imprimante,
- Une mise à disposition d’un exemplaire de chaque livrable d’enseignement pour consultation, et mieux la possibilité d’en avoir jusqu’à un par stagiaire.
Pour conclure cette liminaire, nous rappelons l’attachement de Solidaires Finances Publiques à la formation initiale et à la formation continue à la DGFiP. De même, nous sommes attachés au dialogue social constructif et au cas particulier à l’instance du conseil de promotion. Nous déplorons toutefois, au vu des compte-rendus des années passés, d’être obligés de revenir à chaque nouvelle scolarité sur les mêmes points, qui peinent à évoluer, au détriment de la qualité de la formation initiale et des conditions de travail des stagiaires.
Nous déplorons également que le temps imparti à la préparation de cette instance ne nous permette pas malheureusement d’aborder l’ensemble des sujets que l’on souhaiterait comme les indemnités de stage, les logements et bien d’autres. Nous compléterons donc cette liminaire durant la séance.
Compte-rendu
Ce jeudi 12 janvier 2023 avait lieu le premier conseil de promotion des contrôleurs stagiaires au sein de l’établissement de Noisy-le-Grand.
Avant la lecture des liminaires, la directrice du pôle recrutement et attractivité de l’ENFiP a ouvert la séance, en rappelant le déroulé du conseil de promotion et a procédé à la présentation des participants.
Elle a ensuite passé la parole aux organisations syndicales.
Avant de lire sa déclaration liminaire, Solidaires Finances Publiques a demandé et obtenu qu’une minute de silence soit observée en mémoire de notre collègue contrôleur stagiaire, décédé récemment à Clermont-Ferrand, ainsi qu’en hommage à notre collègue assassiné il y a quelques semaines en exerçant ses missions.
Suite à cette minute de silence, les organisations syndicales ont lu leurs déclarations liminaires dans l’ordre de représentativité. Solidaires Finances Publiques a donc commencé, suivi par la CGT, la CFDT/CFTC, puis FO. Vous trouverez joint à ce compte-rendu, la déclaration liminaire lue par Solidaires Finances Publiques.
Focus sur les élections du conseil de promotion :
Selon la direction de l’ENFiP, la procédure de vote retenue pour le dernier scrutin facilitait l’accès aux stagiaires en prenant en compte les différences de traitements dans leurs emplois du temps.
Malgré les réserves exposées lors de notre liminaire, la direction et les établissements affirment avoir pris en compte les avis des organisations syndicales pour la mise en place des modalités de scrutin. La baisse drastique du taux de participation constatée dans les trois établissements est selon eux le reflet de la baisse de participation aux autres instances électives.
La décision communiquée par l’administration est que le mode de scrutin « avant COVID » ne sera plus mis en place afin de suivre les évolutions du déroulé de la formation.
Nous regrettons de ne pas avoir eu de certitudes concernant la possibilité d’organiser le scrutin sur deux journées complètes lors des prochaines sessions au lieu des deux demi-journées accordées cette année.
Comme pour les photos de groupes, nous demandons que les établissements permettent des créneaux de cours afin de pouvoir participer au scrutin et non sur le temps libre des stagiaires.
Les doléances présentées sont prises en compte par la direction et une réflexion sera menée en collaboration avec les établissements.
Nous relevons cependant une amélioration quant aux modalités et au temps accordés pour permettre la participation au vote des stagiaires en full distanciel.
1 – Le dialogue social
1-1: Tenue du conseil de promotion
Nous déplorons que l’administration, malgré sa mise en place de « novation » concernant la formation, ne réponde pas favorablement à nos demandes répétées sur le temps de préparation de cette instance. De plus, il est regrettable que le temps alloué au déroulé de cette réunion soit dans un format réduit qui ne permet pas d’aborder la totalité des sujets.
1-2 : Heures mensuelles d’informations
Nous avons rappelé que dans la mesure du possible, les HMI doivent être encadrées par des heures de cours.
Sans garantie des établissements de la faisabilité de la chose, il nous est juste communiqué que les établissements agissent au mieux avec les contraintes organisationnelles et logistiques afin de permettre le dialogue social.
2 – Les affectations
2-1 : Présentation de la DGFiP préalable aux vœux en local
Nous demandons de prévoir dans les premières semaines de cours une présentation accélérée, mais détaillée des différents métiers de la DGFiP afin d’aider les stagiaires à rédiger leurs demandes de vœux locales en toute connaissance de cause.
L’administration reste dubitative afin de varier les enseignements sur la totalité de la période de la rentrée. Selon eux, l’amélioration des retours d’expériences est la piste privilégiée.
2-2 : Le choix des directions relatif aux rangs de classement
Nous déplorons que les directions locales ne soient pas tenues de respecter les règles nationales pour les affectations en local. De plus, la demande des CV par les directions est jugée stigmatisante par les stagiaires.
La direction de l’ENFiP nous informe que le seul impératif qu’ils ont est de connaître les affectations locales avant de constituer les groupes liés à la dominante de scolarité.
La direction de l’ENFiP reconnaît que les directeurs locaux ont toute latitude pour la gestion de leur mouvement.
Solidaires Finances Publiques revendique que les règles d’affectation locale doivent être la déclinaison des règles nationales à savoir : pour les stagiaires, le rang de classement au concours et le respect des règles de priorité.
2-3 : Délai de réponse
Nous dénonçons que début décembre, certains stagiaires ne connaissent ni leur service d’affectation ni leur bloc fonctionnel.
L’ENFiP nous annonce n’avoir aucun pouvoir sur les différents calendriers établis par la Centrale et les directions locales.
La direction juge que la demande de Solidaires Finances Publiques d’avancer la rentrée en formation au 1er septembre n’est pas la solution, car cela engendrerait de nouveaux problèmes de gestion et d'organisation liés à la formation. N’ayant pas d’arguments opposables, la direction de l’ENFiP se cache derrière le fait que cette date de rentrée est « historiquement » fixée au 1er octobre et que cela ne changera pas.
Nous, Solidaires Finances Publiques, demandons toujours une adaptation de la formation au calendrier scolaire afin de permettre une meilleure articulation entre la vie de stagiaire et la vie personnelle.
2-4 : Affectations et NRP
L’affectation de certains stagiaires sur des services non ouverts à la date d’entrée en formation à cause du NRP a pour conséquence de mettre les stagiaires en position incertaine concernant le lieu de leur formation pratique probatoire.
La direction de l’ENFiP indique que ces situations sont marginales. Les stagiaires concernés doivent prendre l’attache des services RH de l’ENFiP et de leur département d’arrivée afin de trouver des solutions au cas par cas.
L’ENFiP rappelle que les enseignants chargés du suivi de la formation pratique probatoire sont compétents uniquement pour la partie pédagogique et non la partie administrative.
Nous, Solidaires Finances Publiques, regrettons que les stagiaires n’aient pas de référent administratif à l’ENFiP pour les guider dans leur installation.
2-5 Revendications globales de Solidaires Finances Publiques
Nous rappelons que les revendications suivantes n’ont pu recevoir de réponse de l’ENFiP et seront rappelées lors du prochain conseil de promotion qui se tiendra le 07 mars 2023 au sein de l’établissement de Lyon. :
• Une affectation au niveau national par RAN dans un mouvement global ;
• Une information sur le nombre de postes disponibles par directions avant la rédaction des vœux au niveau national ;
• Une liste précise des postes disponibles en amont de l’élaboration du mouvement local ;
• Le retour d’un stage de découverte pour permettre aux stagiaires d’affiner leurs choix d’affectation en local ;
• Une formation pratique NON probatoire en DEHORS du poste d’affectation.
2-6 Frais liés aux collègues en distanciel
Les stagiaires en distanciel demandent la prise en charge de leurs frais de déplacement et de logement suite à la demande des établissements d’être présent sur site lors des évaluations de compétences.
Nous demandons la prise en charge des frais de ceux-ci.
Aucune réponse n’a été donnée quant aux demandes de remboursements de frais qui restent en instance pour les déplacements des stagiaires en distanciel.
Solidaires Finances Publiques reste attentif aux prises de positions de l’administration concernant ces stagiaires.
3 – Organisation de la scolarité
3-1 : Rythme de la scolarité
Pour Solidaires Finances Publiques, la formation des stagiaires doit rester généraliste, avec un focus métier qui ne soit pas majoritaire dans le temps de formation.
En effet, la formation rénovée renforce la spécialisation de l’enseignement, en contradiction avec une mobilité fonctionnelle de plus en plus prégnante à la DGFiP, mobilité choisie parfois, mais bien plus souvent subie.
L’ENFiP refuse de se prononcer concernant l’allongement de la durée de formation et laisse la décision à la Centrale.
Concernant la mise à disposition des différents supports quel que soit le bloc fonctionnel étudié, un accès sera ouvert à la totalité des stagiaires.
Cependant, dans le cadre « novateur » des séances en autonomie, il n’est pas prévu de mettre à la disposition des stagiaires un support de synthèse (fichier pdf…) car les équipes pédagogiques ne disposent pas des capacités nécessaires. Il est précisé que les équipes enseignantes restent à la disposition des stagiaires pour une reformulation en début de séance suivante mais qu’aucun créneau dans l’emploi du temps ne sera consacré à cela.
Il est admis par l’ENFiP que certaines séances doivent être revues au niveau du calibrage de la durée.
Pour Solidaires Finances Publiques, il est indispensable que les matières ne se terminent jamais en distanciel et qu’une séance globale de reformulation soit toujours planifiée.
3-2 : Dispositif Ariane 4+1
Selon l’administration, bien que la formation s’articule sur un dispositif de quatre jours en présentiel et d’un jour en autonomie (assimilé à du temps de télétravail), la formation initiale des contrôleurs est d’une durée de cinq jours du lundi matin au vendredi après-midi.
Les responsables d’établissements et pédagogiques agissent de concert pour mettre en place un « fil pédagogique » qui doit être déroulé par les stagiaires.
Au vu des contraintes organisationnelles, les établissements s’organisent de façon indépendante dans les emplois du temps et la mise à disposition d’une journée complète en autonomie est compliquée à mettre en place.
Solidaires Finances Publiques exige que les vendredis après-midi restent du temps de travail en autonomie et qu’une journée pleine dans la semaine soit réservée à l’apprentissage en autonomie et à l’assimilation des cours suivis en présentiel.
La direction de l’ENFiP s’est engagée pendant le conseil de promotion à ce que la majorité des cours soit dispensée en présentiel et ceci également dans les années à venir, que ce soit pour les scolarités de C, B ou A.
L’administration se félicite de retours à chaud du dispositif favorables, cependant pour Solidaires Finances Publiques, les conditions d’évaluation de ce dispositif par les stagiaires n’ont pas permis à ceux-ci de s’investir pleinement dans une démarche critique.
Nous demandons également que pour les prochaines évaluations du dispositif, il soit notifié aux stagiaires que l’anonymat est garanti et que des réponses développées sont appréciées.
3-3 : Emplois du temps
Solidaires Finances Publiques demande que les emplois du temps soient connus 3 à 4 semaines en amont.
Les établissements indiquent que cette possibilité est réduite à cause des contraintes liées au dispositif 4+1, mais ils s’engagent à faire au mieux.
3-4 : Les examens
Suite à notre interpellation sur les angoisses rencontrées par les contrôleurs stagiaires pour les évaluations du socle, alors même que nous avons déjà réussi un concours, la directrice de l’établissement de Noisy-Le-Grand a répondu au nom de l’administration que toutes les équipes de l’établissement étaient à la disposition des stagiaires pour les accompagner dans leur scolarité avec « bienveillance ».
Solidaires Finances Publiques continue de dénoncer que la scolarité professionnelle doit être menée dans le cadre du développement des stagiaires et non soumise à des épreuves de sélection.
L’administration a répondu favorablement à la pérennisation de la mise à disposition des annales des années précédente et de leurs corrigés concernant les UC du socle commun, mais ne s’engage pas sur la date de diffusion des documents de travail.
Concernant les galops d’essai, l’ENFiP ne communiquera jamais ceux des années précédentes, ce que nous Solidaires Finances Publiques, regrettons afin de permettre aux stagiaires de mieux aborder les épreuves.
Dans le cadre d’un contrôle continu, selon la Centrale, la pression serait plus forte pour les stagiaires et ils nous ont jugés « immatures » pour supporter celle-ci, ce qui confirme notre opposition à toute évaluation punitive en cours de formation.
Nous demandons également que les corrections et les soutiens ne soient pas placés dans la mesure du possible à des créneaux horaires ayant un caractère punitif tel que le vendredi après-midi. Nous restons attachés au fait que les corrections et soutiens doivent être dispensés de façon personnalisée au possible et non-collective.
Malgré la demande de Solidaires Finances Publiques, les auto-tests seront toujours chronométrés, car selon l’administration la gestion du temps 'est nécessaire pour notre préparation aux examens et pour permettre de mettre en évidence les stagiaires en difficulté.
Solidaires Finances Publiques dénonce le paramétrage aléatoire de ces tests, car ils ne sont pas adaptés aux nombres de questions.
3-5 : Conférences
Solidaires Finances Publiques dénonce que souvent les conditions matérielles ne sont pas réunies pour permettre de suivre celles-ci dans des conditions optimales.
L’administration ne nous communique pas de solutions pouvant être apportées aux différents problèmes.
4 – Divers
4-1 : Établissement de Clermont-Ferrand
Entrée obligatoire à 8h45 ou 13h45 :
Pas de changement possible tant que l’entrée ne sera pas automatisée (travaux et budget disponible mais pas de date pour le début des travaux). Ils précisent qu’ils n’ont pas le personnel nécessaire pour faire des entrées sur la journée et pour des raisons de sécurité les portes ne peuvent rester ouvertes toute la journée.
Pas de vendredi ou de lundi en autonomie :
Ils nous informent que c’est un choix volontaire pour pouvoir libérer le vendredi après-midi. S’il venait à changer, nous nous retrouverions a priori avec des cours les vendredis après-midi dans certains cas. La direction de Clermont-Ferrand précise aussi qu’ils ont une contrainte supplémentaire par rapport aux deux autres écoles : la présence des inspecteurs et des contrôleurs dans la même école.
Prise des badges à l’entrée en cas de retard :
Mme Mechain précise que cela permet de repérer les stagiaires qui pourraient avoir des problèmes récurrents. La remise des cartes par les RH est faite avec bienveillance.
4-2 : Établissement de Lyon
Logement :
Tous les stagiaires sont logés non sans mal par l’établissement. Selon la représentante de l’établissement de Lyon, le nombre de logements mis à la disposition au sein de la résidence de « La Cordée » est identique aux années précédentes.
Solidaires Finances Publiques alerte la direction de l’ENFiP que les cautions exorbitantes demandées par certains bailleurs, les taxes de séjour, les taxes d’habitation en résidence secondaire, l'augmentation des loyers… ne permettent pas aux stagiaires d’acquérir une stabilité financière, malgré le versement de l’indemnité de stage, restée inchangée depuis 2006.
L’ENFiP précise que celle-ci n’est pas compétente quant au montant de l’indemnité de stage, mais ne nous confirme pas de faire remonter l’information au service compétent.
La direction indique qu’aucune aide supplémentaire n’est mise en place par l’administration, mais que les stagiaires en difficulté peuvent rencontrer les services sociaux lors de leurs permanences dans les établissements. Les services RH des écoles restent également à la disposition des stagiaires pour leur communiquer les coordonnées des personnes compétentes.
Pour Solidaires Finances Publiques, il est inadmissible que la formation professionnalisante crée des frais supplémentaires aux stagiaires et demande que l’indemnité de stage soit valorisée à la hauteur de ces dépenses.
Fontaines à eaux et prises électriques :
L’établissement nous informe qu’il n’y a pas de travaux prévus concernant ces problématiques.
4-3 : Établissement de Noisy-Le-Grand
Logement :
L’Enfip précise qu’aucun logement n’est proposé aux stagiaires sur le site de Noisy-Le-Grand, du fait de la localisation du site en Île-de-France. Au vu de l’augmentation du nombre de stagiaires dans les promotions à venir, la direction s’est engagée à rechercher des solutions pour les problématiques de logement, qu’elle considère « marginales ».
Solidaires Finances Publiques précise qu’un grand nombre de stagiaires venant de province suivent leur scolarité à Noisy-Le-Grand dont certains prenant un poste en Île-de-France.
Solidaires Finances Publiques revendique l’accès à un logement meublé pour tous les stagiaires dès l’accès à l’ENFiP.
Mise à disposition de casiers :
La direction de Noisy-Le-Grand est choquée de recevoir une pétition à l’occasion de cette instance, et en réaction, en appelle au dialogue préalable (cela en oubliant de préciser les interpellations des organisations syndicales en début de scolarité !).
La direction a précisé que le nombre de casiers est insuffisant vis-à-vis du nombre de stagiaires. Les stagiaires ont la possibilité de laisser leur ordinateur en salle (fermée à clé) lors de la pause-déjeuner. Comme annoncé par la direction, une demande des besoins devrait être mis en place.
Concernant la mise à disposition de souris, claviers, casques… :
En termes d’organisation matérielle, l’ENFiP affirme qu’elle ne fournira pas d’équipements informatiques supplémentaires aux stagiaires.
Solidaires Finances Publiques ne comprend pas cette décision, l’utilisation de la souris revêt un caractère pratique et ergonomique indispensable. De plus, que la dotation de souris d’ordinateur se fasse à l’ENFiP ou dans les services, la dotation matérielle est identique en termes de coût pour l’administration.
Dans la même idée, l’accès à une imprimante et à un scanner faciliterait d’autant plus la gestion administrative de la scolarité.
4-4 : Sujets communs à tous les établissements
UC du 27 février :
Les épreuves du 27 février se déroulent pendant les oraux du concours d’inspecteur.
Pour les stagiaires qui se retrouveraient avec un oral le 27 février, une épreuve de remplacement sera organisée en dehors de l’épreuve de rattrapage.
Reprise le 1er septembre après les vacances :
La direction nous informe qu’ils ont déjà rajouté le 31 juillet pour ne pas nous faire venir uniquement un lundi et qu’ils ne peuvent pas rajouter le vendredi 1er septembre.
Ils étudient malgré tout un échange entre le 31 juillet et le 1er septembre.
Pour tous points auquel l'ENFiP n'a pas répondu ou a répondu partiellement à nos questions, nous les ré-aborderons au prochain conseil de promotion.
Et nous comptons sur vous pour vos questions et suggestions pour porter les points d'améliorations de notre formation initiale. Solidaires Finances Publiques ne lâchera rien pour l’amélioration de nos métiers, notre formation, et nos conditions de travail !
Vos élu.es Solidaires Finances Publiques resteront attentifs au suivi des revendications des contrôleurs stagiaires tout au long de cette année de formation.
Vos représentants et vos représentantes Solidaires Finances Publiques.