Les résultats de l’Observatoire interne de la DGFiP nous ont été remis ce 17 avril 2019. Globalement les résultats sont catastrophiques. Ils sont le reflet des réformes successives imposées par la direction générale pour adapter les services locaux aux suppressions de postes, les regroupements et les fermetures de services qui sont très mal vécus par les personnels.

 

Il s’agit d’une enquête annuelle initiée par les ministères économiques et financiers (MEF) qui visent à sonder les agents et les agentes des finances sur leur perception de leur vécu professionnel et de leurs conditions de travail. Les 134 620 agent·es du MEF ont été invité·es à participer via un questionnaire électronique. Au sein de la DGFiP le taux de participation est de 36 % soit environ un·e agent·e sur trois.

Les agent·es de la DGFiP sont 69 % à trouver que la DGFiP évolue trop rapidement et ils sont 76 % à trouver que ces évolutions sont négatives. D’ailleurs 76 % des agents n’ont pas confiance quant à leur avenir au sein de la DGFiP. 61 % des agents trouvent que leur motivation au travail diminue.

Malgré tout leur attachement au ministère est fort, ils/elles sont 63 % à être satisfait·es de travailler au MEF. Il est à noter avec une baisse de 9 % par rapport au dernier observatoire. Cela veut dire que presque 1 agent sur 10 n’est plus satisfait cette année de travailler au sein de ce ministère.

Quant à leur qualité de vie au travail, ils/elles sont presque un agent sur trois à l’évaluer d’une note inférieure à 5 :
- 68 % des agent·es ne sentent pas reconnus dans leur travail.
- 72 % ne sont pas satisfait de leurs conditions d’avancement, de promotion.
L’ascenseur social se meurt à la DGFiP.

Ces résultats démontrent l’ambiance et le quotidien difficiles que supportent actuellement les agent·es des finances publiques. Cependant ils ne nous apprennent rien de nouveau par rapport aux remontées que nous avons de nos collègues du réseau, tout grades confondus. Nous sommes tous et toutes conscient·es de la dégradation énorme de nos environnements de travail. Les fusions de services, les restructurations perpétuelles, la perte des 40 000 postes de notre administration sont autant d’éléments qui jouent nécessairement sur la santé des agent·es. De plus il s’agit des résultats d’une enquête effectuée du 19 octobre au 23 novembre 2018, alors même que des projets comme la géographie revisitée et la loi de transformation de la fonction publique ne faisaient pas encore partie du paysage.

La Direction Générale a bien conscience qu’elle a besoin de soutien sur le sujet des risques psychosociaux. Elle fait appel aux services de l’Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail (ANACT) pour évaluer la situation au sein de notre administration afin de trouver des moyens d’améliorer la situation. Or, l’enjeu de cette mission est de trouver des solutions à moyens constants, autrement dit, continuer à faire avec moins de moyens et d’effectifs.

Solidaires Finances Publiques continue de porter des exigences fortes en matière de santé, sécurité et conditions de travail pour que les agent·es aient les moyens d'effectuer un travail de qualité pour assurer nos missions de service public, et surtout d' agir sur les causes de ces situations délétères.

resultat DGFIP observatoire interne 2018