Le télétravail reste l’un des axes préférés de communication, du ministre et de notre administration, pour atténuer les conséquences des réformes en cours et notamment celle de la géographie revisitée. Les dernières fiches du Groupe de Télétravail n’ont fait que confirmer cette tendance.

Solidaires Finances Publiques n’a de cesse de dénoncer une volonté de la Direction Générale de n’envisager cette nouvelle forme de travail que comme un outil de réduction des coûts, de casse des collectifs de travail. La solution idoine ne consiste pas à empiler les organisations de travail dématérialisées mais à optimiser le maillage territorial en permettant aux personnels, par le biais de l’action sociale notamment, d’habiter à proximité de leur lieu de travail.

 

 Un vecteur de communication pour mettre en place la géographie revisitée

 

Ainsi, avec des implantations géographiques de plus en plus limitées conjuguée à la difficulté de plus en plus prégnante pour les agentes et agents d’habiter à proximité de leur service, le télétravail est perçu de fait, comme une opportunité pour échapper à ces contraintes.

Dès lors que le télétravail se généralise, que la barre des 10 % des télétravailleurs et télétravailleuses maximums par direction est abolie, il appartient à l’administration de mettre les moyens nécessaires afin que les conditions de travail de toutes et tous et l’équité entre les personnels soient respectées.

La Direction Générale a beau de jeu de présenter le télétravail comme un moyen d’accompagnement idéal en cas de restructuration, pour autant le projet de décret relatif aux règles de gestion supprime la possibilité d'un recours devant une CAP (commission administrative paritaire) en cas de refus de télétravail. Solidaires Finances Publiques dénonce avec force un mode de gestion qui empêche toute réflexion collective sur les modalités d’attribution du télétravail.

Par ailleurs Solidaires Finances Publiques réclame la prise en considération des besoins matériels des agent.es (poste informatique, périphériques, écrans, souris, etc...) indispensables à l’exercice de leurs missions dans de bonnes conditions de travail.

Les droits des télétravailleuses et télétravailleurs ne sont pas la priorité de la DGFIP

 

Solidaires Finances Publiques dénonce la non retranscription dans l’arrêté ministériel des dispositions de l'article 6 du décret du 11 février 2016 disposant que « L'employeur prend en charge les outils découlant directement de l'exercice des fonctions en télétravail, notamment le coût des matériels, logiciels, abonnements, communications et outils ».

Le ministère de la Défense, des entreprises comme La Poste ou Orange ont pris en compte cet aspect indemnitaire. Preuve supplémentaire que la DGFIP cherche avant tout à faire des économies supplémentaires sur le dos des télétravailleuses et télétravailleurs.

Concernant la prise en compte des accidents de travail dans l’exercice du télétravail, Solidaires Finances Publiques exige que l’agent.e victime d’un accident de travail, par définition isolé, pendant l’exercice du télétravail, n’ait pas à prouver que l’accident soit bien intervenu pendant ses heures de télétravail et bénéficie de la même présomption d’imputabilité que ses collègues.

Nous rappelons enfin qu’à la lecture du Guide pratique des procédures Accidents de service applicable à la Fonction Publique, les accidents de trajet peuvent (et doivent) être reconnus pour le trajet entre le lieu de télétravail et le lieu de restauration habituel. Lieu de restauration qui peut être le restaurant administratif de proximité ou le lieu ou le fonctionnaire achète son déjeuner.

Le télétravail n’est aucunement un geste altruiste, un cadeau généreusement offert par notre administration. Sa mise en place n’a pour finalité que la facilitation des réformes de destructuration du maillage territorial et du Service Public.

 

Faîtes remonter toutes vos difficultés : exprimez vous

 

Pour toute difficulté dans l’exercice de votre activité en télétravail, pour tout refus de télétravail ou pour tout questionnement, n’hésitez pas à contacter votre section locale de Solidaires Finances Publiques ou nous contacter à l’adresse suivante

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