Le directeur général avait convié les organisations syndicales à une audioconférence ce matin.

Pas d’invité surprise cette fois-ci et des échanges plutôt vifs, J.Fournel n’ayant pas vraiment goûté l’intervention liminaire de Solidaires Finances Publiques. Le DG a menacé, à mots couverts, de « boycotter » le dialogue social si nos propos devenaient irrespectueux et nos déclarations trop radicales…

Le point central des informations que la DG souhaitait nous apporter concernait le télétravail…

L’administration centrale continue d’afficher un fort volontarisme en la matière, qui ne semble pourtant pas porter tous ses fruits dans le réseau. Nous sommes revenus assez unanimement sur les raisons de certains blocages que la DG s’est engagée à résoudre, indiquant par ailleurs que nous n’étions qu’au lendemain du premier jour de confinement et que les choses prenaient, assez logiquement, un peu de temps.

Pour Solidaires Finances Publiques, il n’empêche que les réticences d’une partie des hiérarchies locales sont bien réelles et qu’elles existaient déjà au printemps. La moindre dureté des mesures actuelles mêlées au caractère pour le moins brouillon des annonces gouvernementales n’est pas étrangère à cette situation, avons-nous souligné. Le taux de télétravailleurs dans le réseau est de moins de 15 % à ce jour, mais le taux d’équipement atteint presque la jauge de 30 % et devrait encore augmenter d’après la DG, en attente d’un nouveau lot (15 000 unités) de PC commandés (une autre commande de 14 000 PC doit arriver début 2021). Le DG reconnaît des marges de progrès qu’il affirme pousser... De notre côté nous avons insisté sur le fait qu’aucune obligation ne devait être imposée aux agents, qu’il s’agisse d’une entrée dans le télétravail ou d’un passage à 5 jours sur 5, mais qu’en aucun cas les agents demandeurs ne devaient essuyer de refus inapproprié.

Nous avons par ailleurs souligné que l’application de certaines mesures sanitaires subissait une forme de relâchement (désinfection des bureaux où ont séjourné des cas avérés, suivi, détermination et traçage des cas contact, ménage).

Le DG demeure inflexible en ce qui concerne le calendrier social pour lequel nous avions demandé un assouplissement et un recalibrage (exclusion des sujets non-urgents), sur les modalités de celui-ci (tout en dématérialisé, même si la DGFiP n’est pas confinée...), sur la suspension des opérations NRP prévues en tout début d’année. Seule information plus positive, les directions, sans doute pas toutes, ont été dotées de licences produits pour permettre un accès en visio au dialogue social... C’est toujours mieux que l’audio…

Autre information, pour le coup positive : du fait du passage à une formation (école) totalement distanciée, TOUS les stagiaires seront attributaires des frais de scolarité qui étaient jusqu’alors refusés à ceux qui étaient en téléformation.

Concernant l'indisponibilité d'Hélios les 12 et 13 novembre, la DG réfléchit à l'attribution ou non d'une autorisation d'absence pour les collègues concernés.

Solidaires Finances Publiques est intervenu sur les difficultés des acteurs du contrôle fiscal dans le cadre des interventions en entreprise, au regard du climat ambiant autour des fermetures d'un certain nombre d'entre elles. Solidaires Finances Publiques adressera un courrier en ce sens à la DG.

De plus notre organisation est à nouveau intervenue sur les centres de contacts transformés en une cellule de crise pour les entreprises en difficulté. Nous avons attiré l'attention sur le fait que les 2 centres de contacts ne fonctionnaient pas de la même façon, une harmonisation est a minima nécessaire. Il est probable, en fonction des sollicitations, qu'un 3ème centre de contacts soit requisitionné.

Prochain rendez-vous, vendredi 6 novembre.