La DG a organisé ce lundi matin une audioconférence pour faire un point sur l’actualité. Le Directeur général n’a pu être présent, il est en déplacement à Gap.
Sur la situation sanitaire spécifique à la DGFiP, la DG s’inquiète de la baisse du nombre de télétravailleurs. Un plateau de 25/26 000 télétravailleurs a été atteint. L’administration n’arrive pas dépasser les 30 % de télétravailleurs. Il a été rappelé par les organisations syndicales qu'il y avait un certain nombre d'agentes et d'agents volontaires pour télétravailler qui étaient en liste d'attente. Cette situation n'est pas logique dans le contexte actuel. Solidaires Finances Publiques a interrogé pour savoir si cela relevait d'un blocage hiérarchique ou d'un surcroît de travail non négligeable pour les services d'assistance informatique.
En miroir de ce que la société connaît, le nombre d’agents contaminés par la COVID-19 et en septaine est en augmentation au sein de notre administration.
L’administration va se pencher sur la situation particulière des stagiaires de l’ENFiP. Leur situation se rapproche de celle des étudiants qui connaissent un fort sentiment d’isolement sans possibilité de décompression. En ce qui concerne le décompte des personnels « nomades » en télétravailleurs, la direction a bien précisé qu’il s’agissait d’un simple exercice statistique. Bien entendu, en cas d’intervention de ces derniers, tout accident qui surviendrait serait imputable au service.
La campagne déclarative est prévue sur le calendrier normal. Mais elle se fera forcément sur des modalités non usuelles. Deux hypothèses :
- soit un confinement assez fort, dans ce cas-là elle se fera comme celle de l’année dernière ;
- soit sur un confinement plus souple. Dès lors les services ne seront pas fermés mais pas « grand ouverts » non plus. Le téléphone et la prise de rendez-vous seront privilégiés.
La dotation de matériel informatique pour permettre le télétravail est priorisé sur les agents des services qui auront à gérer la campagne déclarative. L’administration ne souhaite pas se retrouver dans une incapacité à prendre la campagne en cas de confinement généralisé faute de matériels.
Concernant notre demande de tenir des entretiens professionnels en visio à l’initiative des agents, l’administration y donne une suite favorable. En rappelant l’importance d’un échange en présentiel mais il est tout à fait compréhensible qu’il y ait des situations qui amènent des agents à souhaiter qu’il se fasse en visio.
Nous avons fait remonter que dans certains départements les autorités ne considéraient pas la carte professionnelle comme justificatif de déplacement hors couvre-feu, ce qui était contraire aux indications données par le Secrétariat général. La DG informera le SG de cette problématique.
Il nous a semblé bon, sans présager de l’effectivité d’un troisième confinement généralisé, de rappeler un certain nombre de nos attentes sur le sujet.
Tout d’abord, en cas de fermeture des établissements scolaires, il nous semble important de rappeler à l’administration :
- que le télétravail n’est pas compatible avec la garde d’enfants,
- que les personnels seront peu enclins à accepter d’être mis en ASA avec l’expérience du vol de congés organisé par l’ordonnance du 15 avril.
En ce qui concerne le télétravail, il doit rester sur la base du volontariat. Nous avons insisté sur l’importance de la mise en place d’une indemnisation des frais engendrés par ce mode de travail surtout en période hivernale. Cette situation pénalise l’ensemble des télétravailleurs et télétravailleuses, particulièrement celles et ceux aux revenus les plus modestes.
Le nettoyage revêt une importance particulière dans la prévention et la protection face à la propagation du virus. L’administration nous a rappelé qu’elle avait augmenté significativement les frais en ce sens et nous invitait à lui faire remonter tout dysfonctionnement local en la matière.
La situation actuelle met à mal les collectifs de travail. Il est impératif que la DG accélère et réfléchisse à mettre en œuvre des dispositifs et des modalités d’organisation de travail qui permettent plus d’échanges entre les collègues pour rompre l’isolement et assurer un minimum de lien social. Ceci bien entendu en respectant les gestes barrières et toutes les recommandations sanitaires mais le développement massif du télétravail a des effets non négligeables sur la santé des agents et les dynamiques de travail.
Avec un confinement éventuel, l’administration doit impérativement réfléchir à une priorisation des missions et de leurs modalités de mise en œuvre. Une réflexion très prochaine doit se porter sur le plan de continuité d’activité. En cela nous avons souligné que la mise en œuvre du Fonds National de Solidarité impose des contraintes très fortes sur les personnels en SIE. Ce ne sont pas les seuls services impactés par le contexte bien entendu. En fait ces difficultés sont accentuées par le manque de moyens que subit notre administration depuis de nombreuses années. Dans un contexte aussi complexe, avec des mesures nouvelles, des adaptations très fortes des services, il nous paraît indispensable d’arrêter les réformes en cours et les projets de restructuration.
En fonction de l'actualité, une nouvelle visioconférence pourrait être organisée au cours de la semaine.