Ou comment la pose de la première brique de l’Etat Plateforme nous oblige à demander l‘application de la garantie décennale !
Déjà...
France connect est l’outil de fédération d’identité et de services numériques de l’Etat. L’objectif est de fournir aux citoyens la possibilité de se connecter avec un compte unique (identité) aux sites internet administratifs (mais pas seulement, à terme), et d’autoriser l’échange de documents administratifs entre les fournisseurs. Ainsi, vous pourrez vous connecter sur le site internet de votre commune avec votre identifiant impots.gouv.fr et demander l’inscription au centre de loisir pour votre enfant. L’application se chargera alors de récupérer automatiquement votre avis d’imposition, nécessaire pour établir la tarification. Formidable, direz-vous.
Décidé
Il ne faut pas s’arrêter au résultat, considérons aussi les moyens.
Service officiellement lancé le 29 juin 2016, le développement du projet France Connect a débuté en 2014 sous l’égide d’une cellule du secrétariat général pour la modernisation de l’action publique (SGMAP), aujourd’hui intégrée à la Direction interministérielle du numérique et des systèmes d’information et de communication (DINSIC). L’expérimentation a débuté en 2015.
Par avis du 16 juillet 2015, la commission nationale informatique et libertés (CNIL) soulève de nombreuses zones d’ombre. On relèvera notamment :
- Le projet d’arrêté n’évoque aucune mesure de sécurité, organisationnelle ou logique.
- La commission regrette que le SGMAP n’ait pas conduit d’étude d’impact sur la vie privée
- en cas d’usurpation d’identité auprès d’un fournisseur d’identité, le risque d’accès aux autres services, via la facilité offerte par FranceConnect, est démultiplié
Peu importe, l’arrêté du 24 juillet 2015 signé du Premier ministre déclare née France Connect – soit 8 jours pour régler (ou pas) les babioles relevées par la CNIL.
Découvrez la suite de notre enquête dans le numéro 1079 de l'unité