« Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage » ... Voilà aujourd’hui ce que doit avoir à l’esprit un•e agent•e des finances publiques qui veut faire son travail et accéder à l’application e-contact.

On pourra toujours critiquer les services informatiques qui n’auraient pas vu ou su mesurer les difficultés liées aux développements exponentiels des demandes du fonds de solidarité. On peut aussi se demander si le pouvoir politique à un comportement bien rationnel dans la période… Après avoir été mis au pain sec et à l’eau pendant de longues années, voilà que brutalement les structures réseaux, serveurs et applications de la DGFIP sont sollicitées de manière non prévue, non planifiée, dans l’urgence pour faire face aux énormes demandes des entreprises dans la crise économique qui nous touche. Et bien sûr, cette accélération brutale ne va pas sans conséquence on le voit aujourd’hui...

Mais dans cet épisode qui est le plus fautif ? Les collègues des services informatiques qui tentent de parer à la commande politique et aux tâches les plus urgentes ou ce même pouvoir politique qui a sciemment nié les besoins des services informatiques de la DGFIP ces dernières années ? 1

Pour nous la réponse est limpide : si les différents gouvernements avaient écouté les besoins de l’administration et pris en compte le besoin d’investissements de nos réseaux, applications et structures, la situation serait probablement différente aujourd’hui...

Mais quand l’idéologie et la politique prennent le pas sur la réalité des besoins des services, il ne faut pas s’étonner que les résultats finaux soient décevants. Et ce sont encore les agent•es (y compris de la sphère informatique)  et les contribuables qui payent les pots cassés.

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1 Baisse de moyens, car si on enlève les investissements liés au PAS, le budget informatique à la DGFiP a baissé de 22 % entre 2012 et 2017 ! Notons au passage que le budget informatique à la Douane a, dans la même période, augmenté de… 34 % ! Quant à la baisse des effectifs, elle a été de 13 % entre 2013 et 2018, soit un chiffre bien supérieur aux effectifs globaux de la DGFiP (8 % sur la même période) (rapport cour des comptes – Mai 2019 )