Lors du CTR du 30 janvier, la Direction générale a dévoilé que dans le cadre de la mission CAP 2022, une mission d’audit et de conseil portant sur les évolutions de la gestion de la fiscalité des particuliers dans les cinq ans à venir allait se dérouler. Des inspecteurs de l’IGF vont se déplacer dans une douzaine de départements (48 sites de concernés) afin d’enquêter et de réaliser leurs audits.

D’après les premiers retours, il semblerait que ces enquêtes soient très fortement orientées vers la problématique de l’accueil et du décompte du temps passé à accomplir chaque tâche (renseignement, encaissement, copies d’avis...)

Certains camarades font d’ailleurs état de méthode assez singulière, et d’un usage très avancé de la fonction chronomètre par les susdits inspecteurs : chronométrage de la saisie d’une 2042 « complexe », chronométrage d’un paiement en espèces…

Solidaires Finances Publiques ne peut que condamner ces méthodes simples, voire simplistes… Comment peut-on déduire quoi que ce soit de ce genre de test ? Et quid de l’apport professionnel de l’agent et de l’aspect qualitatif du travail ?

Même punition pour les usagers qui devront annoncer le motif de leur visite et préciser s’ils ont auparavant contacté l’administration fiscale par téléphone, par mail ou par e-contact.

Nous sommes plus que réservés sur de telles méthodes, surtout dans le contexte actuel, et bien sûr pas dupes sur les résultats. Il semble peu probable que la conclusion aboutisse à un renforcement de l’accueil ou des SIP...Avec la mise en place du prélèvement à la source et de la généralisation de la dématérialisation, le but va être clairement de voir où on peut encore « gratter » quelques emplois, et quelles missions à l'avenir pourront encore être supprimées, externalisées ou « confiées » aux contribuables.

Un groupe de travail sur l’accueil est prévu le 23 mars. Soyons certains qu’il portera son lot de (mauvaises) nouvelles.