A quelques jours de l’ouverture des jeux olympiques et compte tenu des difficultés exceptionnelles de circulation en région parisienne résultant des contraintes sécuritaires, la section de Solidaires Finances Publiques Paris et Solidaires Finances Publiques ont interpellé respectivement la directrice régionale et la directrice générale des finances publiques afin de leur demander d’accorder une autorisation spéciale d’absence aux agentes et agents d’île de France le jour de la cérémonie d’ouverture.

Le 26 juillet est en effet une journée très particulière puisque cette cérémonie se déroule sur la Seine et dans les rues de Paris, en présence de très nombreux chefs d’états. Des restrictions particulières de circulation conduisent à l’interruption ou la modification de certains transports en commun et à la fermeture de voies de circulations à un moment d’afflux exceptionnel du public.

La mesquinerie de la DGFIP

La directrice générale a refusé d’attribuer une autorisation spéciale d’absence aux agents franciliens en prétextant que cette mesure n’était pas prévue par le dispositif JO et qu’il convenait par ailleurs de garantir la continuité du service et de l’activité.

Amnésie ou mauvaise foi ?

La directrice générale serait-elle mal informée par ses services, amnésique ou de mauvaise foi ?

Lors de la réunion du 21 juin 2024 à Bercy avec le secrétariat général du ministère, il a bien été convenu que pour tenir compte des contraintes exceptionnelles qui s’imposeraient le 26 juillet, il serait possible d’accorder une autorisation spéciale d’absence !
Contrairement aux affirmations de Madame Verdier, Il était donc non seulement possible mais plus encore prévu, d’accorder une autorisation d’absence !
Mais il est vrai que ce n’est pas la première fois depuis 2 ans maintenant que la DGFIP s’estime être en droit de s’exonérer du cadre fixé par le ministère, surtout lorsque cette « dérogation » se fait au détriment des agents !
Toujours dans le cadre des JO, alors que le secrétariat général a entendu faciliter au maximum le télétravail exceptionnel, en ouvrant la possibilité d’un télétravail total sur la période, y compris en dehors du domicile de l’agent dès lors qu’il demeure sur le territoire national, certaines directions locales de la DGFIP ont entendu ajouter des contraintes supplémentaires pour limiter cette possibilité en contradiction manifeste avec les consignes ministérielles.
La mise en œuvre des consignes à la DGFIP est donc à géométrie variable.

Continuité de service public : rendez-vous à la rentrée Madame la directrice générale

A la manière du Président de la République qui vient de découvrir qu’il y avait un problème d’accès au service public dans ce pays, la directrice générale découvre les vertus de la continuité du service public !
Nous ne lui reprocherons pas les nombreuses attaques portées au service public par ses prédécesseurs qui se fichaient comme d'une guigne de la continuité et plus encore des usagers, sommés de s’adapter à ce que l’administration daignait leur proposer.
Mais nous lui rappellerons son attachement à la continuité lorsqu’à l’automne, à Paris, ou ailleurs, des directions locales, tenteront, avec la complicité de la direction générale, de réduire plus encore les accueils du public….

A défaut de pouvoir accéder à ces jeux olympiques, les agentes et les agents d’île de France se verront, comme la très grande majorité de la population francilienne, enjoints de bien vouloir supporter, sans protester, les nombreuses contraintes qui en découlent...