Solidaires Finances Publiques porte depuis toujours la mobilité choisie des agentes et des agents, affectés sur la base de règles claires, transparentes, sans entraves, et connues de l’ensemble des agents bien en amont des mouvements.

Solidaires Finances Publiques revendique des mouvements annuels communs aux titulaires et aux stagiaires, sans délai de séjour, pour une affectation la plus fine possible dès le mouvement national. Les mouvements doivent être poussés au maximum afin de satisfaire le plus grand nombre d’agents, et ainsi stabiliser les effectifs : un collègue muté au bon endroit y restera !

Depuis quelques années, la DG met en place la Lente Dégradation Générale :

  • en mettant en place la départementalisation puis la démétropolisation, en allongeant les délais de séjour entre deux mutations,
  • en étendant l’affectation au choix et les appels à candidature,
  • en créant un mouvement dédié pour les stagiaires, empiétant sur celui des titulaires et inversement,
  • en restreignant les mouvements au maximum en refusant des départements à des titulaires pour y affecter ensuite des stagiaires, voire des contractuels.

Mutation 2025 : des nouvelles régressions

  • La DG généralise l’affectation au choix pour l’ensemble des AFiPA, IP et IDIV en supprimant les mouvements pour les affecter au fil de l’eau.
  • Elle étend l’affectation au choix à tous les inspectrices et inspecteurs pour les mouvements locaux y compris les stagiaires et poursuit l’élargissement de l’affectation au choix de postes B notamment pour les B programmeurs, ainsi que certains postes en catégorie C.

Pourtant, le bilan de l’affectation au choix pour les A+ est sans appel :

Un recrutement au choix et au fil de l’eau, c'est une offre de postes limitée à chaque appel, contrairement au volume de vacances offert dans le cadre d'un mouvement général. Par ailleurs, aucun retour n’est fait aux cadres sur les raisons qui ont conduit à ne pas être retenus. 

Avec le développement du recrutement au choix, très peu de cadres changent d’interrégions voire de directions. Les directeurs devenus « recruteurs » choisissent des cadres déjà opérationnels sur le plan géographique ou fonctionnel qu’ils connaissent déjà. Un avantage pour les agents et les agentes du département mais un vrai frein pour celles et ceux qui ont besoin de changer de direction.

In fine, il n’y a jamais eu autant de postes vacants depuis l’extension de ce mode de recrutement, quelle que soit la structure.

Pour Solidaires Finances Publiques, le recrutement au choix porte en germes :

  • De graves atteintes sur le devoir de neutralité quand tout dépend désormais du bon vouloir du supérieur hiérarchique. A la subjectivité, nous préférons l’objectivité !
  • Un risque majeur d’enfermement dans une filière métier, dans une période de déficits budgétaires ou toute économie sur les frais de formation sera bonne à prendre. Quid de la diversité des profils ?
  • Un risque majeur qui pèse sur une mobilité fonctionnelle et/ou géographique choisie quand l’affectation ne dépend plus de règles claires mais de la « volonté du Prince ou de la Princesse »
  • Un risque majeur en matière de carrière et de rémunération pour celles et ceux qui ne seraient pas « dans les petits papiers » des décideurs mais aussi et surtout de graves risques psychosociaux pour celles et ceux qui ne sont jamais retenus !

Solidaires Finances Publiques dénonce fermement les décisions unilatérales allant à l’encontre d’une mobilité choisie des agentes et des agents, et les risques graves d’une déconcentration destructrice qui ne dit pas son nom. Nous continuerons de lutter au niveau local comme au niveau national et par tous moyens contre la destruction et trop souvent l’opacité dans l’interprétation des règles de gestion.

Nous lutterons sans relâche contre le risque de main mise des directions locales, sans aucun contrôle de la DG sur le respect des règles de mutation, notamment celles relatives aux priorités !

Pour Solidaires Finances Publiques, ces nouvelles régressions pour les droits et garanties des personnels sont inacceptables ! Nous ne nous laisserons pas faire !

Congrès de Solidaires Finances Publiques du Cap d’Agde, le 15 octobre 2024